
La police enquête sur 12 millions de bahts en espèces retrouvés près d’une poubelle à Nonthaburi, une découverte qui a soulevé des interrogations sur un éventuel lien avec la prochaine vente aux enchères du spectre mobile par la NBTC. L’argent était accompagné de documents portant le nom de Taweewat Sengkaew, un conseiller de la NBTC, qui a été convoqué pour interrogatoire.
Le 5 juin, un habitant de Muang Thong Thani a signalé la présence d’une boîte remplie de billets de 1 000 bahts, totalisant environ 12 millions de bahts. La police a saisi ces fonds pour analyse et a relevé des empreintes digitales et de l’ADN. Taweewat a affirmé que l’argent lui appartenait, expliquant qu’il s’agissait de ses économies en tant qu’avocat. Il a précisé que son appartement avait été inondé, ce qui l’avait amené à vider ses affaires et à accidentellement jeter la boîte contenant l’argent. On ne sait pas s’il a convaincu de sa distraction.
Cette affaire a pris une tournure politique lorsque la députée de l’opposition, Phanida Mongkolsawat, a exprimé ses inquiétudes sur les réseaux sociaux, s’interrogeant sur un lien entre cette somme et les enchères du spectre mobile du 29 juin. Elle a notamment critiqué les prix de départ inhabituellement bas pour certaines fréquences, estimant qu’ils pourraient favoriser certains opérateurs de télécommunications.
La NBTC met aux enchères quatre bandes majeures : 850 MHz pour 7,7 milliards de bahts, 1 500 MHz pour 1 milliard, 2 100 MHz pour 4,5 milliards et 2 300 MHz pour 2,6 milliards. Phanida a soulevé des doutes sur ces montants. Ainsi, le montant de la bande 2 100 MHz date de 2012 et ne tient pas compte de l’inflation. Les opérateurs paient habituellement des montants bien supérieurs pour utiliser les fréquences.
La police poursuit l’enquête pour déterminer l’origine exacte des fonds, en collaboration avec les banques et les autorités financières. La découverte d’une telle somme dans des circonstances aussi inhabituelles maintient un certain degré de suspicion. L’affaire reste ouverte et pourrait avoir des répercussions sur la régulation du marché des télécommunications.
Dimanche, on apprend que l’incident de plomberie dans sa copropriété a été confirmé. Taweewat Sengkaew, avait retiré cette somme en 2020 pour financer une future carrière politique, car chacun sait qu’une campagne se finance avec du liquide. Les autorités lui ont demandé de fournir des relevés bancaires pour corroborer ses déclarations.
Il a nié tout lien entre ces fonds et la NBTC, où il siège. Bizarement, selon Isra News Centre, une source de haut niveau à la Commission nationale de lutte contre la corruption (NACC) a déclaré que M. Taweewat siège également au sous-comité de la NACC chargé d’examiner les richesses inhabituelles.
Par ailleurs, la NACC va vérifier si l’argent a bien été déclaré, étant donné que Taweewat est marié à une haute fonctionnaire, Suphaphon, tenue de divulguer ses actifs. L’Office de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLO) considère les soupçons légitimes et collabore avec la police pour élucider l’affaire.
À ce stade Tateewat n’est accusé de rien et est présumé innocent.