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Le secteur de la restauration en Thaïlande traverse une crise profonde, avec plus de 60 % des nouveaux restaurants fermant dès leur première année, contre 40 % auparavant. Cette hausse des faillites s’explique par la baisse des dépenses des consommateurs, l’absence de reprise économique claire et la disparition quasi totale des touristes chinois, autrefois essentiels à l’industrie.
Face à ces difficultés, les grandes chaînes adaptent leurs stratégies en baissant leurs prix et en proposant des options à bas coût, tandis que les restaurateurs peinent à absorber la hausse des coûts des matières premières et des loyers. Malgré ces ajustements, la faible fréquentation des centres commerciaux et la prudence des touristes étrangers aggravent la situation.
Certains entrepreneurs estiment que la crise a commencé bien avant 2025, s’inscrivant dans un lent déclin post-COVID. Avec une demande en baisse et des coûts fixes élevés, les restaurants doivent innover et se repositionner pour survivre, alors que l’économie thaïlandaise peine à rebondir.
De son côté, le secteur hôtelier thaïlandais est confronté aux effets combinés du ralentissement économique mondial et des droits de douane réciproques imposés par les États-Unis. La baisse des arrivées de touristes, notamment chinois, pousse les hôteliers à revoir leurs stratégies, soit en réduisant les prix, soit en intensifiant leurs campagnes pour attirer les touristes locaux.
Les prévisions de CGS International Securities indiquent une diminution des dépenses touristiques et une baisse des arrivées, avec seulement 34,5 millions de visiteurs attendus en 2025, contre 39 millions espérés. La reprise du marché chinois reste incertaine, tandis que la faible demande accroît la concurrence et réduit les marges du secteur hôtelier.
Bien qu’un baht affaibli puisse rendre la Thaïlande plus attractive pour les visiteurs étrangers, cet avantage est contrebalancé par un contexte économique défavorable. À moins que des mesures de relance comme le programme « We Travel Together » ne soient mises en place pour les touristes thaïlandais, la reprise du tourisme pourrait être lente et incertaine.
Enfin, le secteur aéronautique thaïlandais est confronté à un ralentissement prolongé des arrivées internationales, notamment en provenance de Chine, affectées par des facteurs économiques et sécuritaires. La baisse de la demande a contraint certaines compagnies aériennes, à réduire leurs capacités ou à baisser leurs tarifs pour maintenir leur taux d’occupation. Par exemple, Air Asia annonce exempter ses passagers des frais de réservations (250 – 300 bahts) jusqu’au 15 août.
Si des destinations comme le Japon et la Corée du Sud bénéficient d’une hausse des visiteurs, le surplus d’offre par rapport à la demande exerce une pression sur les tarifs aériens.
Selon les prévisions, les arrivées touristiques en Thaïlande devraient stagner à environ 35-36 millions cette année, ralentissant la croissance des bénéfices des compagnies aériennes, qui devraient passer de 141 % en 2024 (par rapport à 2023) à 7 % en 2025. L’intensification de la concurrence et la faible demande compliquent encore la reprise du secteur.
