
Les Birmans se précipitent dans les stations services de Myawaddy pour faire des provisions de carburant.
Le 6 février, 61 victimes de sept pays, dont huit femmes, ont été secourues après avoir été attirées pour travailler dans un centre d’escroquerie Shwe Kokko, bien connu de tous, à Myawaddy, au Myanmar, près de la ville thaïlandaise de Mae Sot. Le groupe d’intervention Rachamanu a révélé que ces victimes, dont 39 Chinois, un Kazakh, cinq Indonésiens, un Éthiopien, un Pakistanais, un Malaisien et 13 Indiens, ont été remises aux autorités thaïlandaises par la junte du Myanmar et la Force des garde-frontières Karen. On ne sait pas comment la junte et les Karens ont récupéré ces 61 victimes dans le bâtiment de Shwe Kokko. La plupart des « employés » des centres d’appels vivent et travaillent dans des conditions proches de l’esclavage.
Les victimes ont été accueillies par le vice-Premier ministre thaïlandais et ministre de la Défense, Phumtham Wechayachai, et seront soumises à une procédure légale avant que leurs ambassades ne soient contactées. En parallèle, la Thaïlande a coupé l’électricité, l’Internet et le carburant de plusieurs points le long de la frontière avec le Myanmar pour lutter contre la fraude des centres d’appels.
Cette décision a provoqué le chaos à Myawaddy, où les stations de service manquent de carburant, et les entreprises et hôpitaux sont gravement touchés. Les opérateurs commerciaux de Myawaddy ont appelé à des pourparlers d’urgence pour atténuer l’impact économique de cette mesure.