
À l’approche de la rentrée scolaire, de nombreux parents en difficulté financière se tournent vers les prêteurs sur gages pour obtenir rapidement de l’argent afin d’acheter les uniformes et autres fournitures indispensables à leurs enfants. Anticipant cette demande saisonnière, les établissements de prêt sur gage à travers le pays ont renforcé leurs réserves de liquidités pour répondre à l’afflux de clients.
À Nakhon Ratchasima, les prêteurs municipaux ont alloué 300 millions de bahts pour assurer la disponibilité des fonds dans leurs trois succursales, proposant en outre des taux d’intérêt réduits pour soutenir les familles dans le besoin. « Nous avons suffisamment d’argent pour servir tous les clients », affirme Siriphan Kuanha, directeur de l’une des enseignes municipales.
La même tendance s’observe ailleurs, notamment à Yala, où un prêteur municipal a stocké 100 millions de bahts en prévision d’une hausse des demandes dans les jours à venir. Son directeur adjoint, Charoonrat Lamrassamee, s’attend à une forte affluence avant la reprise des cours.
Dans les salles de stockage des prêteurs sur gages, une grande diversité d’objets mis en gage témoigne des efforts désespérés des familles pour réunir des fonds. À Nakhon Ratchasima, les dépôts contiennent des amulettes dorées, des bouteilles de gaz, des réfrigérateurs et des machines à laver, des objets variés cédés en échange d’argent liquide.
À Pak Kret (Nonthaburi), un homme a tenté de mettre en gage un téléviseur de 40 pouces dans cinq établissements, mais tous ont refusé, invoquant le manque d’espace de stockage. Face à l’urgence de payer les frais de scolarité de son neveu de cinq ans, il a dû se résoudre à emprunter auprès d’un usurier. « Les prêteurs sur gages devraient clairement indiquer qu’ils n’acceptent pas les téléviseurs », a-t-il déploré dans une déclaration à Thai PBS.
L’enseignement public n’est pas gratuit en Thaïlande. Les établissements facturent quelques milliers de bahts qui s’ajoutent à l’achat des uniformes et autres fournitures. La plupart des collèges et lycées exigent que les enfants achètent le sac à dos de l’établissement qui s’avère relativement cher. Une part des fournitures sont remboursées ensuite par l’administration.