
Alors que le gouvernement dirigé par le Bhumjaithai et son leader Anutin Charnvirakul multiplie les postures de confrontation diplomatique, le People’s Party (PP) rappelle que l’une des véritables menaces pour la Thaïlande vient des eaux empoisonnées qui traversent ses frontières. Le parti appelle à une action urgente pour protéger les rivières, les ressources naturelles et la santé publique face à la pollution toxique provenant des mines chinoises en Birmanie.
Depuis plus d’un an, les rivières Kok et Sai, dans la province de Chiang Rai, sont contaminées par les rejets de mines d’or et de terres rares situées en amont, dans l’État Shan. Les tests ont révélé des niveaux de plomb supérieurs aux normes dans 18 villages et de l’arsenic dans quatre autres. Le riz irrigué par ces eaux est récolté sans contrôle, et le tourisme fluvial le long du Kok est déjà affecté. Plus grave encore, la contamination s’étend vers le Mékong et le Salween, exposant des millions de personnes à des métaux lourds.
Le People’s Party dénonce la réduction drastique des contrôles par le Département de la pollution, passé de deux tests mensuels à un test tous les deux mois. Il réclame le retour à une surveillance régulière, des analyses sur les récoltes, des alternatives d’eau potable pour les communautés et une communication transparente.
Les preuves satellitaires publiées par la Shan Human Rights Foundation montrent l’expansion rapide des sites miniers à Mong Yawn, à seulement 30 kilomètres de la frontière thaïlandaise. Les procédés utilisés, notamment la lixiviation in situ, injectent directement des produits chimiques dans les collines, aggravant la contamination. Ces mines sont exploitées par China Investment Mining Company, liée à de puissants groupes métallurgiques chinois.
Face à cette menace transfrontalière, le People’s Party insiste : la Thaïlande n’est pas responsable de cette pollution, mais ses citoyens en subissent les conséquences. Le parti propose d’organiser des discussions multilatérales avec la Birmanie, le Laos et la Chine, dans le cadre de la coopération environnementale du Lancang-Mékong, afin de traiter le problème à la source.
Plutôt que de s’engager dans « la guerre la plus bête du monde », Anutin et son gouvernement devraient concentrer leurs efforts sur la protection des rivières, la sécurité alimentaire et la santé publique.



