
Le département des Accises de Thaïlande prévoit d’instaurer une taxe sur le sel, suivant un modèle à plusieurs niveaux similaire à celui de la taxe sur le sucre, entrée en vigueur le 1er avril 2025. Cette mesure vise à encourager une alimentation plus saine et à répondre aux préoccupations liées à la surconsommation de sodium.
La nouvelle taxe, encore en phase d’étude, suscite une attention particulière dans les secteurs des boissons, des snacks et des produits alimentaires. Face à ces évolutions fiscales, les fabricants investissent déjà dans le développement de produits à faible teneur en sucre et en sodium afin de réduire les futures charges fiscales et rester compétitifs.
Kulaya Tantitemit, directeur général du Département des Accises, a expliqué que cette initiative s’inscrit dans une politique de santé publique visant à réduire l’apport quotidien en sodium des Thaïlandais, actuellement estimé à 3 600 mg par jour, soit près du double des recommandations de l’OMS. Les consultations en cours impliquent le ministère de la Santé publique, les Industries alimentaires, l’Agence thaïlandaise des produits alimentaires et médicamenteux, ainsi que des associations militant pour une baisse de la consommation de sel. L’objectif est d’établir une taxe adaptée aux réalités du marché tout en limitant son impact sur les coûts de production.
Les principaux aliments concernés par cette taxation sont les nouilles instantanées (mamas), les snacks et les produits surgelés, identifiés comme les plus riches en sodium. Le Département des Accises prévoit de définir des critères précis sur la teneur en sodium et d’appliquer une taxation progressive.
Comme pour la taxe sur le sucre, la nouvelle réglementation devrait stimuler la demande pour les aliments diététiques et accélérer la transformation du marché vers des produits plus sains. En parallèle, elle représente une opportunité de croissance pour l’industrie de la nutrition et du bien-être, tout en contribuant à la lutte contre les maladies liées à une alimentation trop salée.
La mise en place de cette taxe illustre la volonté du gouvernement thaïlandais d’utiliser les politiques fiscales comme levier pour influencer les habitudes de consommation et améliorer la santé publique. Malgré tout, les autorités doivent prouver que la taxe sur le sucre a eu un effet positif sur la santé des Thaïlandais.