
La police thaïlandaise a interpellé mercredi une femme de 55 ans, identifiée sous le nom de Wimol, soupçonnée d’avoir ouvert des comptes bancaires pour le compte d’un vaste réseau de blanchiment d’argent transfrontalier. L’arrestation a eu lieu sur Ngam Wong Wan Road, dans le district de Chatuchak, à Bangkok, selon le commandant de la division de répression des crimes économiques (ECD), le général Tasaphum Jaruprat.
La suspecte faisait l’objet de deux mandats d’arrêt émis par le tribunal pénal, en avril 2024 et février 2025. Elle est poursuivie pour fraude en bande organisée, blanchiment d’argent, falsification de données informatiques, complicité dans des délits technologiques et participation à une organisation criminelle internationale.
Selon l’enquête, Mme Wimol aurait ouvert plusieurs comptes bancaires au nom de ressortissants étrangers, utilisés ensuite pour faire transiter des sommes colossales issues d’activités illégales. Le réseau aurait brassé plus de 5 milliards de bahts.
Ce n’est pas la première fois que la suspecte est impliquée dans des affaires de fraude. Elle avait déjà purgé une peine de prison pour une escroquerie ayant causé 9 millions de bahts de pertes. Après sa libération, les enquêteurs ont suivi ses déplacements jusqu’à son arrestation.
Lors de son interrogatoire, Mme Wimol a affirmé avoir été approchée en 2023 par une femme inconnue qui lui aurait demandé d’ouvrir des comptes pour une prétendue activité en ligne. Elle dit avoir perdu contact après avoir transmis les informations bancaires, découvrant plus tard que ses comptes servaient à des opérations illicites.
Elle a été remise aux enquêteurs de l’ECD pour la suite des procédures judiciaires. L’affaire relance les inquiétudes sur l’utilisation de “comptes mules” en Thaïlande et la vulnérabilité de certains profils face aux réseaux criminels internationaux.