
Rare mais potentiellement mortelle, la leishmaniose, une maladie tropicale transmise par des phlébotomes communs, a causé deux décès en Thaïlande cette année. Les autorités sanitaires recommandent vivement aux habitants et aux voyageurs d’utiliser des répulsifs et de rester vigilants.
Les phlébotomes sont de très petits insectes, semblables à des moustiques, qui vivent dans les régions chaudes et humides. Ils sont aussi connus sous le nom de « mouches des sables ». Ces insectes se nourrissent de sang en piquant des animaux ou des humains, et c’est ainsi qu’ils peuvent transmettre des maladies, comme la leishmaniose. Malgré leur taille minuscule, leurs piqûres peuvent être responsables de problèmes de santé importants.
Depuis le début de 2025, la Thaïlande a enregistré plus de 40 cas de leishmaniose, avec deux morts confirmés : l’un à Bangkok, l’autre à Songkhla, selon le Département de contrôle des maladies. Le Dr Jurai Wongsawat, médecin spécialiste et porte-parole du ministère, a déclaré le 24 avril que le dernier patient était un voyageur étranger venant du Moyen-Orient. Bien que rare, la leishmaniose est présente en Thaïlande depuis 1996 et représente un risque sérieux en l’absence de traitement.
La leishmaniose est une zoonose propagée par les piqûres de phlébotomes, et non par contact direct. Sa prévention est similaire à celle de la dengue : il est primordial de se protéger contre les piqûres d’insectes. La maladie peut se manifester sous deux formes : bénigne et sévère. Les symptômes légers incluent des bosses sur la peau ou le visage, qui sont faciles à soigner grâce à des médicaments. En revanche, les formes graves peuvent atteindre les organes internes, entraînant fièvre chronique, pâleur, hypertrophie de la rate et, dans certains cas, la mort.
La période d’incubation est imprévisible. Toute apparition de symptômes doit conduire à un test et à un traitement immédiat. Face au climat chaud de la Thaïlande, propice à la prolifération des insectes, les autorités sanitaires appellent à porter des vêtements longs, à appliquer des répulsifs et à maintenir un environnement propre pour limiter les risques.
Le Dr Jurai rappelle que, si la dengue attire souvent l’attention, la leishmaniose est une autre menace vectorielle à ne pas sous-estimer. « Même si elle peut sembler rare, se protéger contre les piqûres d’insectes reste essentiel. »