
Malgré des résistances internes, l’administration métropolitaine de Bangkok (BMA) réaffirme que tous les enfants, y compris ceux sans nationalité thaïlandaise, ont droit à l’éducation. Certains enseignants et directeurs d’école ont signalé des pressions visant à exclure les élèves étrangers, mais la BMA insiste : la loi thaïlandaise et les principes des droits humains garantissent une scolarisation universelle.
Depuis 2005, une résolution du Cabinet et les règlements du ministère de l’Éducation autorisent l’inscription des enfants sans enregistrement civil. En 2025, Bangkok compte 437 écoles accueillant plus de 256 000 élèves, dont 9,44 % sont étrangers ou apatrides. Ces inscriptions n’empiètent pas sur les places réservées aux enfants thaïlandais, les capacités ayant été anticipées, d’autant plus période de crise démographique.
Les procédures d’admission sont claires, couvrant tous les niveaux de la maternelle à la 10e année (classe de 2e en France). Des dispositifs spécifiques sont prévus pour les enfants en situation de handicap et les écoles bilingues, garantissant un environnement inclusif.
Sanon Wangsrangboon, gouverneur adjoint, rappelle que les enfants thaïlandais restent prioritaires, mais que les écoles disposent de près de 300 000 places. Il encourage l’inscription dès l’âge de trois ans pour favoriser le développement précoce. L’accueil des enfants étrangers facilite aussi la régularisation des familles (passeports, permis de travail, documents d’identité).
Les enfants réfugiés et apatrides sont soutenus en partenariat avec l’UNICEF, sans impact sur les ressources des élèves thaïlandais. Selon la BMA, l’accès à l’éducation renforce la cohésion sociale, réduit la criminalité et soutient les familles.
Les enfants ayant des besoins spécifiques bénéficient d’un accompagnement adapté, avec des enseignants formés et des assistants dédiés. Toutes les mesures respectent les lois nationales et les standards internationaux en matière de droits de l’enfant.
Bangkok s’est récemment engagée comme « ville des droits humains », en collaboration avec la Commission nationale des droits de l’homme et les Nations Unies. Des formations seront proposées aux enseignants pour promouvoir l’éducation inclusive et gérer les tensions dans les établissements.
La BMA a publié cette mise au point au moment où les ultranationalistes thaïlandais voudraient priver les enfants cambodgiens de toute éducation.