
Le séisme du 28 mars au Myanmar a provoqué des secousses à Bangkok d’une intensité comparable à celles ressenties à Tokyo lors du tremblement de terre de mars 2011. Maruyama Yoshihisa, expert japonais en génie sismique, a analysé les données des sismomètres installés dans le centre de Bangkok et estime que les gratte-ciel de la capitale thaïlandaise ont oscillé d’environ 1,6 m. Ce mouvement est équivalent à celui enregistré dans les gratte-ciel de Tokyo, situés à environ 400 km de l’épicentre du séisme de 2011 au Japon. Les secousses à Bangkok, qualifiées de « mouvements du sol de grande amplitude », ont duré plus de cinq minutes et ont causé des débordements d’eau des piscines sur les toits des immeubles. On peut donc considérer que les immeubles de Bangkok ont bien résisté.
Ces secousses de grande amplitude sont des phénomènes rares qui parcourent de grandes distances et peuvent affecter des structures éloignées de l’épicentre. À Bangkok, les bâtiments de 60 étages semblent avoir été les plus touchés, avec des oscillations horizontales importantes. L’Agence météorologique japonaise classe ces mouvements au niveau 3, le deuxième niveau le plus élevé sur une échelle de quatre, indiquant une intensité significative.
En réponse à ces événements, l’administration métropolitaine de Bangkok (BMA) et l’ambassade du Japon en Thaïlande ont renforcé leur collaboration pour améliorer la gestion des catastrophes et la préparation aux tremblements de terre. Tavida Kamolvej, vice-gouverneur de Bangkok, a accueilli Kajiwara Toru, et Nagai Kentaro, de l’ambassade du Japon, pour discuter des stratégies de gestion des catastrophes et des initiatives de préparation. La réunion visait également à sensibiliser le public aux risques de catastrophe et à échanger des points de vue sur les meilleures pratiques.
La BMA a présenté sa gestion du tremblement de terre de mars et évoqué l’effondrement d’un bâtiment dans le quartier de Chatuchak. Les discussions ont également porté sur l’installation de systèmes d’alerte précoce pour les futures catastrophes, afin de mieux protéger la population et les infrastructures.
Lors de cette rencontre, Kajiwara Toru a officiellement invité la BMA à assister à un séminaire sur les soins de santé mentale post-catastrophe, organisé par l’ambassade du Japon le 13 mai 2025. Ce séminaire réunira des experts japonais et thaïlandais spécialisés dans le soutien en santé mentale aux communautés touchées par les catastrophes. Parmi les participants figureront des représentants du Département de la santé mentale de Thaïlande, ainsi que des spécialistes de la santé mentale d’un institut Hyogo, au Japon.