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Le Bureau de la Sécurité sociale (SSO) poursuit la mise en œuvre de son projet de calendrier 2026, objet promotionnel offert à ses assurés, bien que son budget de 49,2 millions de bahts étonne les citoyens.
Selon la porte-parole Niyada Seneemanomai, le processus d’appel d’offres électronique a démarré le 21 juillet. L’objectif est double : renforcer la visibilité de l’agence et fournir des informations utiles, telles que les coordonnées ou les échéances clés. Les critiques affirment que ces informations sont disponibles dans les applications de la Sécurité sociale, tout comme la date du jour et le calendrier.
Face aux critiques sur les coûts exorbitants, le Conseil de la Sécurité sociale a demandé une réévaluation du budget et un ajustement des volumes, en fonction des recommandations des parties prenantes. Le financement est prévu sur l’exercice 2025.
Un sous-comité spécialisé supervise les volets contenu et distribution, avec des propositions visant à intégrer dans le calendrier des dates utiles comme les échéances de cotisation ou les campagnes de vaccination. L’accent serait mis sur la régionalisation du produit fini.
Pourtant, une consultation publique réalisée en avril indique une forte opposition : 62 % des assurés et 66 % des employeurs souhaitent l’annulation du projet jugé dispendieux et inutile. La SSO note toutefois que 37,58 % des participants restent favorables à son maintien, ce qui servira à orienter la préparation du calendrier 2027.
La polémique s’est intensifiée après les déclarations de Rakchanok Srinork, députée de Bangkok du Parti du Peuple. Elle accuse la SSO de profiter d’une période de troubles politiques pour échapper à l’examen public et critique l’inaction du ministère du Travail face à des soupçons de corruption liés à l’immeuble SKYY9 que la Sécurité sociale a fait construire.
Bien que le précédent ministre ait autorisé une enquête, Srinork déplore des retards inexpliqués, craignant la destruction ou la falsification de preuves. Elle exhorte le nouveau ministre à faire preuve de transparence, avertissant qu’un manque d’action nuirait à la confiance des assurés et poserait de sérieuses questions sur la volonté réelle de réforme.
Ce projet de calendrier, somme toute anecdotique, soulève deux questions : le gaspillage de l’argent public pour un objet promotionnel inutile et la possible corruption entourant tout marché public.