
Le Département de la médecine traditionnelle et alternative thaïlandaise a rappelé ce lundi que l’usage légal des fleurs de cannabis est strictement encadré et réservé à cinq catégories de pathologies. Pour y accéder, les patients doivent impérativement présenter une ordonnance délivrée par un médecin ou un pharmacien agréé.
Selon le directeur général, le Dr Somlerk Jeungsmarn, les cinq affections reconnues sont :
- l’insomnie,
- les douleurs chroniques,
- la migraine,
- la maladie de Parkinson,
- et l’anorexie.
Ces prescriptions médicales sont valables pour une durée maximale de 30 jours. La vente de fleurs de cannabis ne peut se faire que dans des établissements agréés, issus de filières certifiées. Toute commercialisation en ligne, via distributeurs automatiques ou par publicité est formellement interdite.
Pour garantir la traçabilité et le bon usage du produit, les autorités ont mis en place la plateforme numérique Cannamed Connect, qui centralise les demandes de prescription, les registres d’utilisation des patients, la distribution et la liste des points de vente autorisés.
Si le cadre légal reste strict, deux des pathologies autorisées — la migraine et l’insomnie — touchent une large part de la population. Cela signifie que, potentiellement, un grand nombre de citoyens pourraient bénéficier d’un traitement à base de cannabis, à condition de passer par les voies médicales officielles. La migraine et l’insomnie, qui reposent sur les déclarations des patients, peuvent donc être facilement invoquées par des personnes souhaitant se procurer du cannabis.
Ce dispositif vise à encadrer l’usage thérapeutique tout en évitant les dérives commerciales. Mais il ouvre aussi la voie à une reconnaissance plus large des effets du cannabis sur des troubles courants, souvent sous-estimés dans les politiques de santé publique.