
Selon les médias, l’accord sur les sous-marins chinois reste valable. L’équipe de négociation thaïlandaise a rencontré une délégation chinoise mardi et mercredi.
Selon les rapports, les deux parties ont convenu que le remplacement du contrat de sous-marins par une frégate ou un OPV équivaudrait à annuler la commande. Dans ce cas, La partie thaïlandaise ne pourrait récupérer la totalité des 7 milliards de bahts déjà versés pour le premier sous-marin, c’est pourquoi toutes les parties ont convenu de poursuivre l’accord.
La délégation chinoise a également accepté un accord de « troc de produits agricoles ». Les rapports n’ont pas fourni plus de détails sur cette partie. Le système mis en place par le gouvernement Thavisin « oblige » un pays qui fournit de l’armement à importer de Thailande des produits (souvent agricoles) pour un montant équivalent.
Les trois sous-marins étaient évalués à 36 milliards de bahts en 2017 au moment du lancement de l’accord.
La marine thaïlandaise a donc accepté d’acquérir le sous-marin de classe Yuan S26T équipé du moteur chinois CHD620 à la place du moteur allemand MTU396, dont la fourniture avait été refusée par l’Allemagne dans le cadre des mesures d’embargo commercial de l’Union européenne contre Pékin.
Le délai de la construction du sous-marin S26T par la société chinoise Shipbuilding & Offshore a été prolongée de 1 217 jours, ce qui fait que la livraison n’est prévue que dans plus de trois ans, a indiqué la source thaïlandaise.
Rebaptisé « générateur d’électricité », le moteur CHD620 n’a cependant jamais été installé à bord d’autres sous-marins, y compris ceux de la marine chinoise.
Considéré comme une sorte de « compensation », un simulateur de sous-marin sera fourni aux marins thaïlandais ainsi que quelques pièces de rechange, d’une valeur combinée de 200 millions de bahts, a indiqué la source.
Les dernières négociations sur le projet d’acquisition de sous-marins ont eu lieu ministère de la Défense à Bangkok.
Le ministre de la Défense Suthin Khlangsang, qui n’a pas assisté aux négociations finales, avait précédemment conseillé l’achat d’une frégate à la place du sous-marin, mais les amiraux avaient insisté sur le fait qu’ils préféreraient le sous-marin S26T, même sans le moteur allemand spécifié dans le contrat d’achat. On ne connaît pas le sentiment de Suthin sur cet accord.
L’ancien chef de la marine, Luechai Ruddit, avait fait pression pour l’achat du sous-marin S26T, une copie du sous-marin de classe Kilo de conception russe, plutôt qu’un sous-marin sud-coréen ou un sous-marin allemand d’occasion.
Il reste à savoir si quelques sous-marins supplémentaires du même type seront finalement acquis à l’avenir puisque le plan d’achat de sous-marins de la marine prévoyait initialement un trio, en commençant par celui dont on parle aujourd’hui.