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Chit Thu et les centaines d'esclaves qui seront rapatriés.
Les récentes mesures contre les réseaux d’escroquerie en ligne et les trafiquants d’êtres humains ont conduit à plusieurs développements significatifs à la frontière thaïlando-birmane. Les autorités thaïlandaises et les Forces des garde-frontières du Karen (BGF) en Birmanie ont annoncé leur intention de rapatrier environ 10 000 personnes exploitées dans des centres d’arnaque, principalement des ressortissants chinois. Ces centres, qui prolifèrent depuis le coup d’État birman de février 2021, exploitent une main-d’œuvre captive et sont visés par des opérations conjointes pour les démanteler et rapatrier les victimes. Le BGF est réputé proche de la junte et non du côté des autres groupes indépendantistes karens.
Le colonel Chit Thu de la BGF, en coopération avec le gouvernement thaïlandais, a lancé des opérations pour transférer les victimes de Myawaddy vers la Thaïlande, facilitant leur retour en toute sécurité. Cependant, des mandats d’arrêt pour traite des êtres humains ont été émis contre Chit Thu et d’autres dirigeants de la BGF, révélant leur implication dans ces réseaux criminels. Les révélations sur les escroqueries en ligne et les casinos illégaux ont conduit à des sanctions du Royaume-Uni et de l’UE contre Chit Thu.
Vendredi, une opération a été menée à Shwe Kokko New City par le BGF pour démanteler des entreprises illégales et commencer à rapatrier 500 victimes par jour. À ce jour, ces rapatriements ne sont pas avérés. Cette opération fait suite à des coupures de services essentiels (électricité, carburant, Internet, etc.) par la Thaïlande pour lutter contre la fraude des centres d’appels, ce qui a également poussé les entreprises chinoises à quitter Payathonzu, une ville frontalière. De nombreux bâtiments qui abritaient ces mafias ont été abandonnés. La coupure des services a affecté plus de 50 000 personnes.
Face à une pénurie critique de carburant à Myawaddy, la Première ministre Paetongtarn Shinawatra a convoqué une réunion urgente avec des responsables de la sécurité pour évaluer la situation. Des embouteillages ont été signalés alors que les automobilistes du Myanmar traversaient en Thaïlande pour faire le plein, poussant les autorités à restreindre les ventes de carburant aux seuls réservoirs de véhicules, ce qui exclut les bidons.
Ces efforts concertés visent à démanteler les réseaux criminels transnationaux, à réprimer les activités illicites et à assurer le retour en toute sécurité des victimes de la traite des êtres humains. Cependant, les autorités rappellent que 99 % de ces victimes se rendent en Birmanie pour travailler de leur plein gré. Arrivés sur place, ils sont soumis à des conditions de travail inacceptables.