
Suite au tragique incendie d’un bus ayant causé la mort de 20 enfants et 3 adultes, une enquête a révélé une corruption généralisée au sein du processus d’inspection des véhicules. Des compagnies de bus versent des pots-de-vin de 3 000 à 4 000 bahts pour accélérer le contrôle technique et obtenir rapidement les autorisations nécessaires.
Ce système corrompu a permis à des véhicules non conformes aux normes de sécurité, comme le bus impliqué dans l’incendie, de circuler sur les routes. En effet, l’enquête a montré que ce bus était équipé de réservoirs de gaz illégaux et dangereux. Cette pratique a coûté la vie à 23 personnes.
Les longues files d’attente pour les inspections entraînent des pertes financières importantes pour les entreprises de transport ce qui les incite à graisser la patte des autorités pour passer plus vite. Les compagnies de bus se sentent prises au piège. On ne sait pas si cette lenteur est naturelle ou artificielle pour agacer les chauffeurs au point qu’ils préfèrent payer pour sortir plus vite du processus. Ce scandale érode la confiance du public dans les autorités de régulation et dans la sécurité des transports en commun.
Des véhicules non conformes aux normes de sécurité circulent donc sur les routes, mettant en danger la vie des passagers.
Les entreprises expliquent qu’elles sont confrontées à une pression concurrentielle qui les pousse à « tout faire » pour maintenir leurs activités.
Le scandale actuel exige une enquête approfondie pour identifier tous les responsables et lutter contre la corruption dans le secteur des transports.
Pour mémoire la duré de vie d’un autocar ne dépasse pas les 15 – 20 ans en France avec vrais contrôles techniques à la clé. L’autocar criminel d’Uthai Thani avait plus de 50 ans et possédait des réservoirs illégaux.
Toujours dans le registre de l’âpreté au gain, le Bureau du Procureur général a révélé que certains parents, n’ayant pas été activement impliqués dans l’éducation de leurs enfants, réclamaient tout de même une indemnisation de 1,21 million de bahts par enfant décédé. Cette situation soulève des questions éthiques et juridiques complexes quant à la légitimité de ces demandes.
De nombreux enfants en Thaïlande et dans le cas présent à Uthai Thani sont élevés par leurs grands-parents ou d’autres membres de leur famille qui subviennent à leurs besoins.
Kosolwat Inthuchanyong, du bureau de protection des droits, souligne que les processus visent à garantir une distribution justifiée des fonds aux demandeurs légitimes. La question est de savoir qui est « légitime », les pondeurs ou les éleveurs. Alors que l’intention est d’aider les familles endeuillées, le fait que des parents qui ont toujours été absents pour leurs enfants biologiques apparaissent soudainement pour réclamer des fonds complique les choses. Bien sûr, les grands parents qui ont élevé les enfants ne l’ont pas fait dans le but de récupérer de l’argent à leur mort car ils ne pouvaient pas prévoir cet accident.