
Les autorités thaïlandaises ont démantelé une importante opération illégale de vente en ligne d’implants en silicone et de produits pharmaceutiques non enregistrés, destinés à des cliniques esthétiques de Bangkok. Le raid, mené le 22 septembre par la police de protection des consommateurs (CPPB) et la FDA, a permis la saisie de marchandises d’une valeur estimée à 8 millions de bahts (environ 251 000 dollars).
Parmi les produits confisqués figuraient plus de 13 000 implants nasaux, 1 400 implants pour le menton et près de 1 200 unités de médicaments répartis sur 15 références. Le suspect, Eksit, 34 ans, a été arrêté et a reconnu avoir dirigé ce réseau actif depuis plus de trois ans. Il est poursuivi pour vente de dispositifs médicaux non autorisés, distribution illégale de médicaments modernes et trafic de produits non enregistrés.
Le colonel Pattanasakdi a rappelé que les implants cosmétiques doivent impérativement répondre aux normes de « silicone médical », stérile et sûr pour le corps humain. L’utilisation de produits non certifiés expose les patients à des risques graves : infections, inflammations, déformations, voire décès.
En parallèle, une autre affaire a éclaté à Rayong, où une fausse dentiste a été arrêtée après avoir traité plus de 1 000 patients dans quatre cliniques en six mois. Diplômée d’une école étrangère mais sans licence thaïlandaise, elle pratiquait des soins tels que détartrages, extractions et orthodontie. L’enquête, déclenchée par des plaintes du public, a révélé que les cliniques employaient cette femme sans vérifier ses qualifications, ou en connaissance de cause pour réduire les coûts.
Le docteur Arkom Praditsuwan a précisé que les établissements impliqués risquent jusqu’à deux ans de prison et 40 000 bahts d’amende. Il a également souligné que certaines cliniques n’avaient pas de licence d’exploitation, rendant leur légitimité difficile à vérifier.
Les autorités poursuivent les investigations pour identifier d’autres établissements liés à ces pratiques. Les patients pourraient être indemnisés selon les résultats des enquêtes. La police encourage vivement la population à signaler toute activité médicale suspecte via la ligne d’urgence 1135.