Le ministère thaïlandais du Tourisme envisage d’accroître de 50% l’aide financière accordée aux touristes nationaux dans le cadre du futur plan de redémarrage. De plus, il envisage de modifier les règles régissant les agences de voyages en ligne en exigeant leur enregistrement en Thaïlande, ce qui devrait permettre de préserver les recettes nationales face aux entreprises étrangères, comprendre « chinoises ».
Le ministre du Tourisme et des Sports, Sorawong Thienthong, a annoncé que l’Autorité du Tourisme de Thaïlande (TAT) mettait au point les critères du nouveau système de « paiement partagé ». Ce système vise à alléger les dépenses touristiques des Thaïlandais en subventionnant une partie de leurs coûts. Le ministre a précisé que l’impact économique de cette version révisée d’un système déjà mis en place pendant la pandémie devrait être accru de 5 à 10 % par rapport au précédent.
Cependant, à ce stade, le ministre ne précise pas la part des dépenses que le gouvernement remboursera aux touristes locaux.
Selon l’étude sur l’impact économique des subventions touristiques, ces programmes passés ont généré une somme d’environ 58,6 milliards de THB, soit l’équivalent de 1,7 milliard de dollars américains.
Le ministère prévoit de lancer son nouveau programme d’aide au tourisme pendant la saison creuse de l’année prochaine (de mai à octobre). Cependant, il pourrait envisager de commencer plus tôt, comme le suggère le secteur privé, c’est-à-dire dès le début de l’année 2025.
Sorawong Thienthong a déclaré que le ministère étudierait le plan de TAT le mois prochain, puis qu’il souhaiterait le présenter au Cabinet en janvier 2025. Il a aussi mentionné que TAT devait examiner des mécanismes pour éviter la dépendance excessive à l’égard des agences de voyages en ligne étrangères.
Selon les échanges avec les responsables hôteliers, le programme précédent autorisant les agences de voyages en ligne étrangères à agir en tant que plateformes officielles a entraîné des pratiques trompeuses envers les entreprises locales. La plupart d’entre elles n’étant pas immatriculées en Thaïlande, une grande partie des commissions prélevées auprès des hôtels, qui peuvent atteindre 25 à 30%, s’est envolée à l’étranger.
Des sénateurs ont joint leur voix aux professionnels du tourisme pour exiger que le gouvernement agisse réellement contre les agences chinoises qui continuent à organiser des « zéros dollar tour ».