
Le Conseil médical de Thaïlande a suspendu deux médecins et donne un avertissement à un troisième après avoir conclu que l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra n’était pas gravement malade, malgré les raisons invoquées pour son hospitalisation prolongée. La résolution, adoptée à la majorité, doit encore être approuvée par le ministre de la Santé publique, Somsak Thepsutin, du parti Pheu Thai… partie créé et dirigé de facto par Thaksin.
Les trois médecins concernés travaillaient dans des établissements pénitentiaires et hospitaliers. L’un d’eux a manqué aux normes professionnelles, tandis que les deux autres ont délivré des documents contenant de fausses informations médicales. La durée de la suspension reste à déterminer.
Thaksin est rentré en Thaïlande en août 2023 après 15 ans d’exil et a été condamné à huit ans de prison, réduits à un an par clémence royale. Il a rapidement été transféré à l’hôpital de la police en raison de problèmes de santé et y a passé six mois, finançant lui-même son séjour. Officiellement libéré le 31 août 2024, il est depuis très actif politiquement.
Toutefois, la Cour suprême a décidé d’examiner la régularité de sa « détention », après avoir rejeté une requête initiale. Sa fille, Paetongtarn Shinawatra, est convoquée pour répondre à des questions sur son traitement médical, tandis que Thaksin fera parvenir une plaidoirie écrite.
Personne en Thaïlande n’a jamais cru que Thaksin était malade, mais cet arrangement faisait sens. On n’imaginait pas Thaksin en prison ni même dans les hôpitaux pénitentiaires de sinistre réputation. L’hôpital de la police s’avère extrêmement confortable. Surtout au 14e étage, dit VIP, où séjournait Thaksin. On se demande pourquoi cette vieille affaire refait surface maintenant.