Un scandale a éclaté à Nakhon Pathom et huit policiers du commissariat de Samkwaipuak ont été suspendus pour des allégations d’extorsion.
Ces Huit policiers auraient exigé 200 000 bahts de la propriétaire d’une usine de transformation de poulet. L’affaire a éclaté lorsque cette femme, furieuse contre les policiers, a raconté toute l’histoire sur les réseaux sociaux et a déposé une plainte auprès des autorités provinciales.
Le général Suwan Chiewnawinthawat, chef de la police de Nakhon Pathom, a rapidement agi en signant lundi un ordre suspendant les policiers impliqués dans l’attente d’une enquête approfondie. En général, les policiers accusés retrouvent leur poste rapidement.
La propriétaire de l’usine, qui a documenté son calvaire sur la page Facebook Sai Mai Must Survive et auprès de la police locale, a raconté une réunion avec les ripoux. Le 29 mars, les agents sont descendus dans son usine, prétextant la présence de travailleurs migrants illégaux. Bien qu’elle ait présenté tous les documents nécessaires, les policiers ont persisté dans leurs accusations, menaçant même de représailles juridiques.
Selon son témoignage, les choses ont dégénéré lorsque les policiers ont exigé la somme colossale de 200 000 bahts en guise de « don ». Refusant de céder à leurs pressions, elle a rejeté leur demande, qui aurait ensuite été réduite à 15 000 bahts.
La controverse a pris une tournure croquignolesque lorsqu’une vidéo a été largement diffusée, montrant le moment où la propriétaire de l’usine remet le pot-de-vin présumé à l’un des policiers du poste de Samkwaipuak, maintenant accusé d’extorsion avec des preuves. Les images, partagées sur les réseaux sociaux, ont suscité l’indignation de la population.
Cependant, force est de constater que la vidéo est l’œuvre de la police elle-même.
Selon Thairath , la vidéo où l’on voit le policier partager le butin avec ses complices a été prise par des agents du commissariat qui désapprouvaient les actions des huit agents accusés. Elle a été publiée sur Twitter – X, par une personne utilisant le nom de Red Skull.
La propriétaire de l’usine prétend que les officiers accusés lui avaient souvent extorqué de l’argent, soit-disant pour des « mérites » au temple à coups de 2 000 à 3 000 bahts. Comme ils exigeaient toujours de l’argent, elle n’a donné finalement que 100 bahts. Cela a mis les crapules (comprendre « les policiers ») en colère et ils ont monté la fausse affaire de migrants illégaux, a-t-elle déclaré.
L’emploi des migrants en Thailande est une aubaine pour les policiers et les fonctionnaires corrompus et c’est peut-être pour cela que les autorités ne veulent pas simplifier les choses. Ainsi, cela permet le racket des employeurs mais surtout des migrants eux-mêmes qui n’ont même pas la possibilité de se plaindre (à la… police) car, dans ce cas, il sont doublement rackettés puis détenus même s’ils sont innocents.