
Les élections municipales en Thaïlande concernent 76 provinces, à l’exception de Bangkok, gérée par l’Administration métropolitaine de Bangkok (AMB). Ce scrutin vise à renouveler les sièges vacants depuis le 27 mars, à la fin du mandat de quatre ans des précédents élus.
Dans 2 469 « communes », les électeurs choisiront leurs représentants.
Les municipalités, qui administrent des territoires évidemment plus restreints que les provinces, sont responsables des infrastructures locales, de la collecte des déchets et de l’éducation. Elles sont classées en tambons, villes et grandes municipalités, leur statut étant déterminé par la population et les revenus. Leur reclassement relève du ministère de l’Intérieur.
Une organisation administrative de tambon (TAO) regroupe un territoire dont la population dépasse 7 000 habitants avec des revenus annuels qui dépassent 20 millions de bahts.
Une ville dépasse 10 000 habitants ou possède une préfecture de province.
Une grande municipalité mérite ce titre lorsque sa population dépasse 50 000 habitants.
Le maire, élu pour quatre ans, dirige chaque municipalité, assisté d’un conseil municipal dont le nombre de membres varie selon la taille de la ville. Les salaires des élus dépendent des recettes municipales, pouvant atteindre 75 530 bahts pour un maire et 19 440 bahts pour un conseiller municipal.
Les finances municipales reposent principalement sur les subventions de l’État et les taxes perçues par le gouvernement, représentant 89 % des revenus, contre 11 % collectés localement, mettant en lumière leur forte dépendance vis-à-vis du pouvoir central.
Les élections municipales en Thaïlande du 11 mai voient une confrontation entre le parti au pouvoir, Pheu Thai, et le Parti du peuple de l’opposition. Les dynasties politiques locales jouent un rôle crucial en soutenant certains candidats.
Le Parti du peuple adopte une stratégie proactive en présentant des candidats dans les grandes provinces, tandis que Pheu Thai privilégie un soutien discret à des indépendants. Cette élection locale est un indicateur pour les législatives de 2027, avec le Parti du peuple cherchant à étendre sa base électorale malgré des défis liés à son manque d’ancrage local.
L’opposition mise sur des figures politiques comme Pita Limjaroenrat et Thanathorn Juangroongruangkit pour renforcer sa visibilité. Toutefois, l’influence des dynasties politiques locales ou « familles influentes » et le fait que les candidats progressistes sont inconnus pourraient limiter le succès de ces derniers.
Enfin tout dépend si les électeurs souhaitent sanctionner le Pheu Thai dont la politique économique est, selon eux, un échec patent.