Le Conseil des avocats de la Thaïlande est intervenu pour aider une mère célibataire de trois enfants, qui est menacée par un « créancier informel » ou « usurier » ou « mafieux protégé par un parrain local ». Elle doit payer 800 bahts de l’heure jusqu’à ce qu’elle rembourse sa « dette », qui a maintenant atteint la somme de 40 000 bahts.
La victime, identifiée uniquement comme «Ratanakorn», 31 ans, une résidente du district de Khlong Thom, province de Krabi, a déclaré à Silpaprasert Kongyong, du Conseil des avocats de Krabi, qu’elle avait à l’origine emprunté 15 000 bahts à un prêteur informel en septembre de l’année dernière, avec un accord pour lui payer 1 500 bahts en intérêts par jour, soit 3600 % par an.
Elle a affirmé qu’elle avait payé son créancier pendant plusieurs mois, à hauteur d’environ 300 000 bahts au total. Mais pour lui, le montant principal n’a pas diminué, ajoutant que le créancier l’a appelée pour la menacer d’exiger 800 bahts par heure, jusqu’à ce qu’elle rembourse le principal.
Elle a également déclaré que le créancier lui avait suggéré de contracter, auprès de lui, un autre prêt, pour régler les intérêts en souffrance, entraînant une augmentation du principal qui est passé de 15000 à 40 000 bahts sans qu’elle ait touché un seul baht. Bien sûr, avec un principal plus élevé, les intérêts de 3600 % par an s’envolent.
Elle a également affirmé que le créancier avait intimidé ses trois enfants dans leur école et avait menacé de lui faire du mal, à elle et sa famille, ajoutant qu’elle ne pouvait plus se permettre de payer le créancier et a décidé de demander l’aide du conseil.
Vendredi, une plainte a été déposée auprès de la police du district de Sai Khao par Ratanakorn, avec l’aide de Silpaprasert. On ne sait pas si la police a pris la plainte et si, ensuite, elle prendra le parti de la plaignante ou de l’usurier. En effet, ce dernier, qui n’éprouve aucune crainte, affirme qu’il est lié à des « personnes puissantes et influentes » de la province. Ces personnes influentes sont des mafieux thaïlandais qui « tiennent » une région et sont souvent des hommes politiques élus.
On ne peut pas certifier que l’histoire de Ratakorn soit exacte, mais le fait que l’usurier ne nie pas donne un indice.
Le gouvernement a tenté de régler le problème des usuriers et le programme a plutôt fonctionné quand les victimes savaient expliquer leur cas, mais, avec une femme seule et démunie, les usuriers en profitent.
