
À Bangkok, une vendeuse de nourriture ambulante de 58 ans a déposé plainte contre un usurier qui lui aurait extorqué plus d’un million de bahts d’intérêts sur un prêt initial de 20 000 bahts contracté en 2019, selon AmatinTV. Malgré des années de paiements quotidiens, le capital n’a jamais été réduit.
Identifiée sous le pseudonyme de Mme Somsakul, la plaignante affirme avoir été harcelée et menacée par le créancier, surnommé « Chay Kai », un prêteur informel bien connu du quartier de Bang Kapi. Au départ, elle devait verser 300 bahts par jour. Mais les intérêts composés ont rapidement fait grimper la dette à plus de 100 000 bahts, avec des paiements journaliers atteignant jusqu’à 1 000 bahts.
Pour faire face, elle a emprunté à ses proches, tout en cachant la situation à sa famille. La révélation récente de cette spirale d’endettement a provoqué une rupture familiale : son mari et ses enfants ont coupé les ponts. L’usurier, lui, aurait intensifié les menaces, envoyant des vidéos d’agressions et promettant de saisir ses biens, la poussant à déménager.
Craignant pour la sécurité de sa fille cadette, Mme Somsakul a sollicité l’aide du sergent Singh Tangthim. Ensemble, ils ont présenté, au Centre pour la suppression des dettes informelles, un livret bancaire prouvant plus d’un million de bahts transférés en six ans à Chay Kai.
On ne sait pas si la police le placera sous les verrous.
Ce cas met en lumière les pratiques abusives des prêteurs informels en Thaïlande, souvent hors de portée des régulations officielles. Il relance le débat sur la protection des emprunteurs vulnérables et l’accès à des solutions de crédit équitables pour les travailleurs précaires.