
Le chien qui a tué
A Pathum Thani, dans la grande banlieue nord de Bangkok, une femme de 67 ans a été mortellement attaquée par un Pit Bull alors qu’elle faisait du vélo près de chez elle à Chiang Rak Noi, dans le district de Sam Khok.
La femme, identifiée comme Mme Daeng Thamtanta, a été retrouvée avec de graves morsures sur la majeure partie de son corps. Malgré les efforts des secours pour la réanimer, son décès a été constaté sur place.
La police et les équipes de secours sont intervenues sur les lieux du drame à 16h30, suite à un appel au commissariat de police de Sam Khok. Le chien agressif, nommé Poikae, appartenait apparemment à une habitante des environs, Mme Kiatkanok Taenla, qui le gardait avec six autres chiens.
Des témoins ont déclaré avoir entendu l’agression et se sont précipités pour aider. Mme Pratheuang Nakpradit, une voisine de 76 ans, a décrit avoir entendu le bruit de chiens qui se battaient et s’est précipitée pour trouver Daeng en train d’être mutilée puis achevée à coup de dents. Malgré les tentatives pour faire revenir le chien, la situation a empiré jusqu’au décès de Daeng.
Les voisins ont rapporté que Poikae avait attaqué plusieurs autres humains auparavant, soulevant des inquiétudes quant à la sécurité du quartier.
Mme Kiatkanok, la propriétaire du chien, a admis qu’il ne s’agissait pas du premier incident impliquant Poikae, puisque le Pit Bull avait récemment mordu d’autres membres de la famille, dont sa fille de 17 ans. Mme Kiatkanok a exprimé sa détresse, affirmant qu’elle ne parvenait plus à gérer le chien agressif et souhaitait le confier à un groupe de protection des animaux.
Les chiens qui tuent ne sont pas euthanasiés en Thaïlande. Pourtant tout le monde sait que si un chien a développé des comportements agressifs qui l’ont conduit à tuer une personne, il est possible que ces comportements soient ancrés ou renforcés. Un chien qui a tué un humain en France fait l’objet d’une évaluation comportementale rigoureuse. L’euthanasie n’est pas systématique, mais elle peut être ordonnée si l’animal est jugé trop dangereux pour la société. La décision est prise par le maire ou le préfet en aucun cas par le propriétaire du chien.
Les autorités enquêtent et le corps de la défunte a été envoyé à l’Institut des sciences médico-légales.