Les candidats au poste de premier ministre doivent venir de partis qui ont obtenu 25 sièges de député et qui ont nommé une, deux ou trois personnes.
Move Forward 151 députés = Pita Limjaroenrat –
Parti Pheu Thai 141 députés = Paetongtarn Shinawatra, Srettha Thavisin et Chaikasem Nitisiri (ce dernier est malade)
Parti Bhumjaithai 71 députés = Anutin Charnvirakul
Palang Pracharath Party 40 députés = General Prawit Wongsuwon –
Ruam Thai Sang Chart Party 36 députés = Général Prayut Chan-o-cha (il semble vouloir se retirer de la politique mais sait-on jamais) et Pirapan Salirathavibhaga (il affirme qu’il ne se présentera pas)-
Parti démocrate 25 députés = Jurin Laksanawisit (démissionnaire de son poste dans le parti)
Prawit aurait de facto les 250 sénateurs avec lui et toute la droite (les 4 partis perdants) et donc, en théorie, posséderait le plus de voix s’il se présente, ce qui n’est pas fait, à date.
Le candidat vainqueur doit obtenir au moins la moitié des voix des deux chambres ou 376 lors de la réunion du parlement le 13 juillet. L’abstention des sénateurs ne permettrait l’élection de personne. Ils doivent voter.
Le premier ministre désigné doit également recevoir l’approbation royale.
Le premier ministre formera ensuite un gouvernement de coalition, qui nécessite également l’approbation royale. Le nouveau cabinet ne sera pas en charge avant août.
Les trois scénarios bien connus sont :
La future coalition composée de huit partis menés par le MFP obtient le feu vert du Sénat. Le cabinet commencerait à travailler aussitôt après un long retard. Possible uniquement si MF renonce clairement à son projet de modifier la loi sur lèse majesté.
Le Sénat rejette M. Pita, obligeant les huit partenaires à proposer une alternative. Thavisin serait le candidat idéal mais Thaksin Shinawatra peut exiger que ce soit sa fille. Cependant, rien ne dit que le sénat acceptera.
Les partis ayant perdu les élection, 188 députés, peuvent tenter de former un gouvernement avec l’appui du Sénat. Anutin et Prawit sont les seules options.
Les industriels surveillent la situation avec inquiétude. Les investisseurs n’aiment pas l’incertitude politique, qui porte un coup dur à l’économie. Sans État, certains opérateurs économiques n’osent pas lancer leurs projets.
La lenteur actuelle a déjà causé des difficultés dans plusieurs secteurs. Les choses iront de mal en pis si le bras de fer politique entre les conservateurs et les libéraux se déplace en dehors du parlement. Des manifestations de rue comme ce qui s’est passé en 2014 nuiraient au pays.
Tant que les conservateurs n’acceptent pas leurs défaites répétées depuis plus de 20 ans, l’instabilité plombera l’économie thaïlandaise dont les résultat sont bien plus médiocres que ceux des pays comparables (Indonésie, Vietnam et même Philippines). Cette fois encore, la droite dit vouloir tout faire pour empêcher les vainqueurs des élections de gouverner.
Le parti Palang Pracharath (PPRP) envisage de nommer des patrons au sein de la coalition gouvernementale actuelle avant le prochain vote du Premier ministre, a déclaré son chef Chaiwut Thanakamanusorn. La coalition comprend le PPRP, le United Thai Nation Party (UTN), Bhumjaithai, le Parti démocrate et le Parti Chartthapattana.
Mardi, lors de l’élection du 1er vice-président de la chambre, Witthaya Kaewparadai, de l’UTN, qui était considéré comme représentant la coalition gouvernementale actuelle a obtenu 105 misérables voix au lieu de 188 (total théorique). Le parti Bhumjaithai, le plus grand parti du bloc avec 71 voix, s’est abstenu et a déclenché des spéculations sur une éventuelle scission du bloc.
M. Chaiwut a déclaré que les partis ont tout simplement oublié de définir une stratégie. Il a déclaré que les partis gouvernementaux actuels avaient besoin de coordination pour s’assurer qu’ils voteront de la même manière le 13.
« Nous voulions également voir comment les choses se passaient de l’autre côté pour connaître les forces en présence », a-t-il déclaré.
Chaiwaut, chef du PPRP a nié connaître un projet de coalition Pheu Thai – Bhumjaithai – PPRP, avec le général Prawit Wongsuwon, comme Premier ministre.
Le général Prawit a refusé mercredi de répondre aux questions des journalistes sur les magouilles et sa nomination au poste de Premier ministre.
Le ministre de la Santé publique Anutin Charnvirakul a semblé éviter les journalistes mercredi lorsqu’il est arrivé pour une réunion du cabinet.
Le président de la Chambre, Wan Muhamad Noor Matha, a déclaré mercredi que si un candidat Premier ministre ne gagne pas au premier tour de scrutin, d’autres tours auront lieu jusqu’à ce qu’un candidat obtienne le soutien requis lors de la séance conjointe.
On ne sait pas si le parti Pheu Thai désignera un candidat dans le cas où M. Pita n’est pas élu. Si le Pheu Thai ne présente personne, il offre le poste, de facto à la droite et se retrouvera dans une coalition avec des putschistes.
Les spéculations vont bon train sur le fait que le chef du PPRP Prawit Wongsuwon pourrait être nommé si M. Pita ne parvient pas à obtenir le soutien des sénateurs.
M. Wan, président du Parlement, a déclaré qu’il avait défini la date du13 juillet en consultation avec le président du Sénat, Pornpetch Wichitcholchai.
En cas de 2e et 3e tours, ils auraient lieu les 19 et 20 juillet.
« Le Parlement doit se réunir jusqu’à ce qu’un Premier ministre soit élu. », a déclaré M. Wan. « Le pays ne peut pas se passer d’un Premier ministre. »
En vertu de la constitution, si une séance conjointe du parlement ne parvient pas à sélectionner un nouveau premier ministre parmi les listes de candidats du parti, l’article 272 déclencherait une voie alternative.
Dans une telle situation, la moitié des 750 députés et sénateurs peuvent lancer une motion pour suspendre la règle exigeant que les candidats Premier ministre soient issus de listes de partis, ouvrant la voie à la sélection d’un « étranger » ou personne providentielle. Une telle motion nécessite que des deux tiers de tous les législateurs, soit 500, votent pour. La personne providentielle aurait également besoin d’au moins 376 voix pour devenir Premier ministre.
Personne ne voit quelle personne providentielle pourrait sortir du chapeau.
