
Une patrouille militaire thaïlandaise a découvert plus de 2,3 millions de pilules de « speed » abandonnées par des passeurs en fuite dans une zone frontalière du district de Chiang Dao. Dix suspects ont été repérés transportant des sacs à dos modifiés, mais ont réussi à s’échapper dans une zone boisée.
La fouille a révélé 15 sacs contenant des méthamphétamines, qui ont été remis à la police de Chiang Dao pour enquête. Depuis octobre dernier, la force opérationnelle Pha Muang a mené 272 opérations antidrogue, arrêtant 291 suspects et saisissant plus de 110 millions de pilules de méthamphétamine, ainsi que des quantités significatives d’héroïne, d’opium et de kétamine.
Les autorités estiment que cette nouvelle saisie, si elle avait atteint Bangkok, aurait pu avoir une valeur marchande dépassant 25,4 milliards de bahts. La lutte contre le trafic de drogue reste une priorité pour les forces de sécurité thaïlandaises.
Le Triangle d’Or, où se rejoignent la Thaïlande, le Myanmar et le Laos, est devenu un centre majeur de production et de trafic de méthamphétamine. Selon l’ONUDC, la production dans l’État Shan au Myanmar a fortement augmenté depuis 2021.
En 2024, 236 tonnes de méthamphétamine ont été saisies en Asie de l’Est et du Sud-Est, une hausse de 24 % par rapport à 2023. La Thaïlande, principal point de transit, a intercepté un milliard de comprimés. Toutefois, ces chiffres ne reflètent qu’une fraction du trafic réel.
L’instabilité au Myanmar, marquée par la guerre civile et un besoin croissant de revenus, favorise la production et l’expansion du trafic de drogue dans la région. Les routes illicites se développent rapidement, notamment entre l’État Shan et le Cambodge, où 10 tonnes de méthamphétamine ont été saisies en 2024, un record.
Les trafiquants exploitent également de nouvelles routes, notamment via le Laos vers la Malaisie, l’Indonésie et les Philippines. Face à cette menace grandissante, les autorités intensifient leurs efforts pour freiner le commerce illégal.
Thaksin Shinawatra qui accuse plus particulièrement les Wa, en Birmanie, avait raison puisque son argumentaire est, en général, repris par l’ONUDC.