
Les sites qui utilisent ce genre d'iconographie sont tous illégaux.
Le ministère thaïlandais de l’Économie numérique (DES) a révélé une hausse spectaculaire du nombre de sites web illégaux, avec plus de 400 000 URL recensées entre octobre 2023 et septembre 2025. Ces plateformes sont principalement liées aux jeux d’argent, à la publicité pour les cigarettes électroniques et à l’alcool.
Selon Chomparee Chompurat, inspectrice générale du DES, les sites de jeux en ligne ont quadruplé en un an, passant de 62 213 en 2024 à 307 538 en 2025. Les contenus liés aux produits interdits se propagent également à grande vitesse, menaçant la santé des jeunes et des enfants.
Face à cette prolifération, le DES a signé un accord de coopération avec la Fondation thaïlandaise pour la promotion de la santé (ThaiHealth). L’objectif est de renforcer la surveillance des médias numériques, d’intégrer les systèmes de données et de promouvoir l’éducation numérique à l’échelle nationale. Cette initiative vise à encourager des comportements en ligne plus sûrs à travers des politiques, des recherches et des actions communautaires.
Parallèlement, les autorités intensifient leur lutte contre la cybercriminalité. Des opérations conjointes menées par le Département des enquêtes spéciales (DSI) et le Bureau d’enquête sur la criminalité informatique (CCIB) ont permis de démanteler plusieurs réseaux de jeux illégaux, dont les flux financiers annuels dépassent les 15,2 milliards de bahts.
Le réseau « APP.789HENG », l’un des plus importants, aurait fait transiter plus de 14,4 milliards de bahts via 44 comptes bancaires, dont certains détenus par des ressortissants étrangers. La police a émis 36 mandats d’arrêt et arrêté 15 suspects, dont une ressortissante chinoise identifiée comme principale financière.
D’autres réseaux, tels que « SEXYBACCARAT4 », « HUAYRICH », « MUNGME168 » et « LOT1669 », sont liés à des loteries en ligne, des comptes bancaires fictifs et des opérations de blanchiment impliquant des mineurs. Les forces de l’ordre ont également saisi des armes, des ordinateurs et des documents financiers lors de perquisitions à travers le pays.