
La popularité du hashtag « SaveThapLan » montre que la distribution d’une grande partie des terres du parc national Thap Lan aux « colons de longue date », anciens du parti communiste thaïlandais (années 1970), à leurs familles et aux exploitants d’hôtels à bungalows divise la Thaïlande.
Le directeur général du Département des parcs nationaux, Atthaphon Charoenchansa, a déclaré que lors des audiences publiques en ligne et en présentiel, de vendredi, 901 892 personnes se sont déclarées contre le projet de cession officielle de 42 445 hectares, sur les 208 000 hectares du parc, aux personnes qui les occupent pour mettre fin aux conflits vieux de plusieurs décennies entre le département et les « colons ».
Seules 45 215 personnes sont d’accord avec le plan proposé par le Comité national de politique foncière et approuvé par le Conseil des parcs nationaux l’année dernière.
Sur les terres qui seront distribuées, dans le cadre du programme de réforme agraire de Sor Por Kor, environ 24 000 hectares sont illégalement occupés par des hôtels à bungalows et des promoteurs fonciers, le reste étant « colonisé » par ceux qui ont été installés là avant la création du parc national en 1981. A cette époque le Premier ministre Prem Tinsulanonda avait octroyé ces terres à des transfuges et familles communistes en échange de la fin de la rébellion. Le parc a été créé ensuite mais les familles sont restées sur des terres qui, officiellement, faisaient partie du parc.
Atthaphon a déclaré qu’il résumerait les résultats des audiences publiques pour les soumettre dans un délai d’un mois au Conseil des parcs nationaux, présidé par le vice-Premier ministre Patcharawat Wongsuwan. Ensuite la question sera transmise au Comité de la politique foncière pour décision finale.
Atthaphon a déclaré que le Comité national de politique foncière doit prendre en considération les résultats des audiences publiques, conformément à la loi sur les parcs nationaux, afin d’assurer un équilibre entre l’utilisation des terres et la conservation des forêts pour le développement durable.
Bizarrement, la consultation et la décision finales semblent globales alors qu’il y a deux types d’occupation « illégale » de la surface du parc : celle des familles et celle des entrepreneurs d’hôtels à bungalows. S’il est facile de détruire des bungalows, le gouvernement devra reloger ailleurs les familles qui habitent là depuis 50 ans.