
Après un affrontement armé mortel à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, les dirigeants des deux pays ont appelé à la retenue pour éviter une escalade. La Première ministre thaïlandais, Paetongtarn Shinawatra, a souligné la nécessité d’un dialogue pacifique et annoncé une rencontre entre les chefs militaires des deux nations. Pendant ce temps, le Premier ministre cambodgien, Hun Manet, en visite officielle au Japon, a exprimé sa volonté de régler le conflit par la communication et le droit international.
L’affrontement, qui a coûté la vie à un sergent cambodgien, a conduit les deux pays à convenir du retrait mutuel des troupes de 200 mètres dans la province d’Ubon Ratchathani afin d’apaiser les tensions. Un groupe de démarcation conjoint sera chargé d’examiner la zone contestée pour éviter de futurs incidents.
Lors d’une réunion entre les chefs militaires des deux pays, le général Pana Klaewplodthuk, commandant de l’armée thaïlandaise, a présenté ses condoléances pour la perte du soldat cambodgien, soulignant l’importance de la coopération militaire et diplomatique. Son homologue cambodgien, le général Mao Sophan, a affirmé que les unités responsables du non-respect des ordres seraient déplacées, garantissant le contrôle total du Cambodge sur ses forces.
Les parties ont convenu de résoudre le différend par le Comité conjoint des frontières (JBC), dont les réunions auront lieu dans les deux semaines à venir. Un retrait progressif des forces a été organisé en attendant les résultats des discussions. Pour renforcer la coopération, le Comité régional des frontières (RBC) sera également mobilisé afin de clarifier les points en suspens.
Des organisations journalistiques des deux pays ont, par ailleurs, exprimé leur préoccupation face à la propagation de fausses informations susceptibles d’aggraver les tensions. Elles ont exhorté les médias et les citoyens à faire preuve de prudence et à favoriser un règlement diplomatique.
Dans les deux royaumes, des courants ultranationalistes attisent la haine et la xénophobie en utilisant les réseaux sociaux. On ne sait pas jusqu’à quel point ils ont infiltré les deux armées. À ce stade, on ne sait pas qui a tiré le premier coup de feu mercredi.
Grâce aux efforts conjoints des dirigeants et des armées, la situation, bien que délicate, semble évoluer vers un apaisement par le dialogue et la coopération régionale.