
Un père et son fils, tous deux agents de la patrouille frontalière, ont été tués mardi matin lorsque leur pickup a heurté un engin explosif improvisé (IED) enterré sous une route isolée du district de Si Sakhon, dans la province de Narathiwat.
Les victimes ont été identifiées comme étant le lieutenant-colonel Suvit Chueytaevarith, directeur d’une école parrainée par la police des frontières à Ban Ai-kuena, Si Banphot, et son fils de 35 ans, Dome.
Les deux policiers quittaient l’école vers 9h50 pour faire leurs courses au marché, mais leur véhicule a déclenché l’engin piégé, qui aurait été placé sous la route par les insurgés. La force de l’explosion a renversé le véhicule. Les deux policiers sont morts sur le coup.
Les récents attentats à la bombe à Pattani et Narathiwat soulignent la nécessité urgente de réévaluer les stratégies de résolution du conflit dans le Grand Sud, a déclaré le ministre de la Défense Phumtham Wechayachai. Il a noté que la levée du décret d’urgence dans certaines zones pourrait avoir contribué en partie à ces incidents, appelant à une approche plus globale.
Phumtham a cité l’explosion du 13 janvier dans le sous-district d’Anoru, à Pattani, où une moto piégée a blessé un volontaire de la défense territoriale et un civil, mais n’a fait aucun mort. Il a également évoqué l’attentat à la bombe dans le district de Si Sakhon, à Narathiwat, le 14 janvier, mentionné plus haut.
Phumtham a noté que les discussions au sein du Conseil de sécurité nationale avaient mis en évidence des difficultés à équilibrer une certaine souplesse avec les menaces émergentes. Pour y remédier, il a demandé au Conseil d’évaluer les progrès réalisés dans un délai d’un mois et a proposé de former un comité, un de plus, pour faire avancer le dialogue de paix.
Phumtham considère que les négociations doivent s’accompagner d’une réduction tangible de la violence. Il a chargé les équipes consultatives militaires et policières d’identifier les causes profondes et de proposer des solutions concrètes pour briser le cycle de la violence.
Concernant la visite de la Première ministre dans les provinces frontalières du Sud, prévue ce 16 janvier, Phumtham a confirmé qu’il participerait à ce voyage. Il a réitéré que la sécurité reste la responsabilité des autorités compétentes.