
Ceci (bud en anglais) sera bientôt interdit en Thaïlande.
Le ministre thaïlandais de la Santé publique, Somsak Thepsutin, a déclaré le 23 mai que seules les têtes (voir photo) de cannabis seraient réinscrites comme stupéfiant de catégorie 5 et que son ministère publierait bientôt une directive clarifiant tous les points.
Il a déclaré que le ministère établirait également des réglementations sur la plantation, la possession, l’importation, l’exportation et l’utilisation de parties de la plante de marijuana qui ne sont pas interdites.
En 2022, le ministère de la Santé publique a publié une directive visant à retirer la marijuana et le chanvre de la liste nationale des stupéfiants de catégorie 5.
Cependant, depuis que le Premier ministre Srettha Thavisin a pris ses fonctions en 2023, il a promis à plusieurs reprises de re-criminaliser la marijuana, suscitant des inquiétudes parmi les petites et grandes entreprises qui ont investi dans le commerce de la ganja.
Le 23 mai, M. Somsak a déclaré qu’une nouvelle directive de son ministère déclarerait que tout autre chose que les feuilles, branches, racines, tiges et graines de la plante de marijuana serait ajouté à la liste des médicaments de catégorie 5. En creux cela signifie
1- que les feuilles, branches, racines, tiges et graines de la plante de marijuana ne seront pas interdites.
2- que seules les têtes de marijuana, qui contiennent tous les composés psychoactifs et sont utilisées à des fins récréatives, seront interdites.
Il a également indiqué que le chanvre ne serait pas réinscrit comme drogue.
Il a ajouté que la réglementation exigera également qu’un « permis » soit demandé pour planter, posséder, importer et exporter de la marijuana, qui ne peut être utilisée qu’à des fins médicales et de recherche.
M. Somsak a déclaré que le nouveau système de permis pour planter ou mener d’autres activités liées au cannabis ne devrait pas être trop gênant pour les gens.
Il a déclaré que le règlement définira clairement les qualifications des individus ou des entreprises autorisés à planter, importer, exporter ou exercer des activités liées à la ganja.
M. Somsak a également promis que le règlement ministériel fixerait un calendrier clair d’application, afin que les entreprises traitant du cannabis aient le temps d’adapter leurs activités en conséquence.
Les groupes pro-cannabis estiment que cette décision risque de nuire à la confiance des entreprises, alors que des milliers de cafés et de dispensaires étaient apparus après la légalisation, une industrie qui devrait valoir jusqu’à 1,2 milliard de dollars d’ici 2025.
Depuis septembre dernier, le gouvernement de coalition hybride dirigé par le parti, Pheu Thai, souhaite un retour en arrière vis-à-vis du cannabis, estimant que la légalisation de 2022, sous le gouvernement d’un général putschiste, a été mal encadrée.
La marijuana est couramment utilisé dans la médecine traditionnelle thaïlandaise pour soulager la douleur et la fatigue. En 2018, le gouvernement thaïlandais avait d’abord légalisé le cannabis pour la recherche et l’usage médical, avant de le retirer de la liste nationale des stupéfiants, autorisant de fait la culture, la vente et la consommation de la plante.