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Il n’est pas si facile de définir où se trouve la frontière. Explications.

thaivisa 28 Sep 2025
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Le Premier ministre cambodgien Hun Manet a fermement rejeté les affirmations récentes de l’armée thaïlandaise selon lesquelles la frontière entre les villages de Prey Chan (Cambodge) et Ban Nong Ya Kaeo (Thaïlande), ainsi qu’entre Chouk Chey et Ban Nong Chan, serait définitivement délimitée et donc acceptée par les deux pays. Selon lui, ces zones restent disputées.

Hun Manet a précisé que les équipes de relevé des deux pays ne se sont accordées que sur l’emplacement du pilier frontalier numéro 43 (BP 43), mais pas sur le BP 42. Il a souligné que ces équipes n’ont pas le pouvoir de fixer la frontière, et que les documents cités par la Thaïlande ne représentent que la première étape d’un processus en cinq phases, défini dans le protocole d’accord signé (MoU) en 2000 et enregistré auprès des Nations Unies. Ce processus inclut notamment la cartographie orthophotographique, le tracé de la ligne à relever, l’inspection du terrain et l’installation des piliers.

Hun Manet a également indiqué que, selon les cartes thaïlandaises elles-mêmes, des citoyens thaïlandais occupent et cultivent des terres situées en territoire cambodgien, entre les segments BP 42–43 et BP 44–47. Il a appelé à une résolution pacifique par le biais de la Commission conjointe de délimitation des frontières (JBC), seule instance compétente pour traiter ces différends.

La tension s’est accrue lorsque les forces thaïlandaises ont installé des barbelés dans les zones qu’elles considèrent comme leur territoire selon des cartes dont ils prétendent qu’elles ont été acceptées par le Cambodge. Des civils cambodgiens ont protesté, affirmant que ces barrières les empêchent de regagner leurs habitations et leurs terres agricoles, ce qui a entraîné des affrontements avec les soldats thaïlandais. Le gouvernement cambodgien considère cette installation comme une tentative unilatérale d’imposer une frontière.

De leur côté, les autorités thaïlandaises maintiennent que les villages concernés se trouvent entièrement sur leur territoire, s’appuyant sur des cartes satellites et des relevés co-signés pour appuyer leur position.

Hun Manet a réaffirmé l’engagement du Cambodge à résoudre les différends frontaliers de manière équitable et pacifique, dans le respect du droit international, tout en exigeant que la souveraineté cambodgienne soit également respectée.

Malgré le MoU de 2000, la frontière reste difficile à tracer et des échauffourées surviennent. Qu’en serait-il sans MoU ?

Une ancienne conseillère du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, Chayika Wongnapachant, met en garde contre l’annulation du protocole d’accord signé en 2000 entre la Thaïlande et le Cambodge (appelé MOU 2543 ou MOU 43). Selon elle, cette décision risquerait de favoriser le recours du Cambodge à la Cour internationale de justice (CIJ) pour régler les différends frontaliers, au lieu de passer par les mécanismes bilatéraux existants comme la Commission mixte de délimitation des frontières (JBC). Le Cambodge considère que sans ce MoU, la Thaïlande pourra annexer tout territoire qui l’intéresse.

Le MOU de 2000 constitue le seul cadre juridique international contraignant qui oblige les deux pays à négocier directement. Il interdit les constructions ou activités militaires dans les zones non délimitées et permet l’élaboration de cartes communes. Récemment, la JBC a adopté l’utilisation de la technologie LIDAR pour affiner les limites selon les lignes de partage des eaux.

Chayika souligne que malgré de nombreuses violations du MOU par le Cambodge, ce dernier ne l’a jamais officiellement annulé, conscient des risques diplomatiques. Elle insiste sur le fait que les incidents actuels à Ban Nong Chan et Ban Nong Ya Kaeo relèvent de violations de la souveraineté thaïlandaise, mais ne sont pas liés au MOU.

Annuler cet accord effacerait 45 des 74 bornes frontalières déjà validées, annulant plus de 20 ans de travail. Elle rappelle que la délimitation avec la Malaisie a pris plus de 50 ans, tandis que celle avec le Cambodge est déjà réalisée à 60 %, ce qui témoigne d’un progrès significatif.

Le différend frontalier est aggravé par l’usage de cartes différentes : la Thaïlande utilise une carte détaillée à l’échelle 1:50 000, tandis que le Cambodge se réfère à une carte ancienne à l’échelle 1:200 000, utilisée lors du jugement du temple de Preah Vihear en 1962. Ces écarts rendent les superpositions impossibles et créent des revendications concurrentes.

Chayika conclut que le MOU est essentiel pour maintenir la paix et éviter une escalade juridique internationale. Le supprimer reviendrait à affaiblir la position stratégique de la Thaïlande et compromettre la stabilité régionale.

Le Premier ministre Anutin Charnvirakul a déclaré samedi que le Cambodge utilisait des drones-espions et avait rapproché ses troupes de la frontière, tandis qu’une base d’artillerie avait probablement été installée au temple de Preah Vihear.

La volonté exprimée par Anutin, d’organiser un référendum sur l’avenir du MoU de 2000 risque d’exacerber les tensions nationalistes dans le pays et de précipiter sa révocation. Si cette démarche peut lui valoir un gain de popularité sur le plan intérieur, elle pourrait entraîner des conséquences diplomatiques et juridiques lourdes, notamment une escalade du conflit frontalier ou une condamnation devant la Cour internationale de justice.

Par ailleurs, cette posture semble négliger une réalité fondamentale : l’économie touristique thaïlandaise, déjà fragilisée, dépend fortement de la stabilité régionale. Et ce besoin de paix ne concerne pas uniquement les provinces frontalières de l’Est, mais l’ensemble du territoire national.

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