
Ici, trafic vers le Royaume-Uni
Une nouvelle filière de trafic de cannabis en provenance de Thaïlande a été identifiée par les autorités françaises. Selon des sources d’Europe 1, 1,3 tonne de cette drogue a été saisie en 2024 sur des vols arrivant du Royaume, principalement aux aéroports parisiens d’Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle. Un phénomène qualifié d’« émergent » par l’Office français anti-stupéfiants (Ofast), intervenant dans un contexte législatif marqué par le vote, mardi soir à l’Assemblée nationale, d’un projet de loi transpartisan renforçant la lutte contre les narcotrafics. Ce texte prévoit notamment la création d’un parquet national dédié à la criminalité organisée.
Bien que ces saisies thaïlandaises ne représentent que 4 % du total des interceptions de cannabis en 2024, elles illustrent une diversification des routes utilisées par les trafiquants. Ces derniers cherchent à contourner les zones traditionnelles, comme le Maroc, soumises à une surveillance accrue. La Thaïlande, devenue en 2023 le premier pays d’Asie du Sud-Est à dépénaliser le cannabis, voit depuis sa production et son réseau de distribution exploser, facilitant l’émergence de nouvelles filières d’exportation illégale.
En octobre 2024, les forces de l’ordre ont démantelé un réseau d’importation dissimulant la drogue dans des conteneurs de fret parmi des textiles asiatiques. Lors de cette opération, 115 kg de cannabis (d’une valeur estimée à 500 000 €) ont été saisis et un suspect de 40 ans interpellé. Ce dernier a cependant refusé de révéler l’identité de ses commanditaires, invoquant des craintes de représailles.
Cette situation met en lumière les défis persistants auxquels font face les autorités, alors que le marché français reste attractif pour les trafiquants en quête de profits. Le nouveau dispositif législatif vise à renforcer la coordination judiciaire pour contrer ces réseaux en constante adaptation.
Cependant, force est de constater, qu’à date, aucun touriste français n’a été appréhendé au départ, dans un aéroport thaïlandais, avec ses valises pleines de cannabis. On en conclut que les trafiquants qui ciblent la France utilisent des méthodes plus conventionnelles, comme le fret.