
L’ancien député et chef du parti Thai Rak Tham, Peerawit Ruangluedolphak, a été arrêté pour détournement de fonds publics à hauteur de 17,6 millions de bahts destinés au développement de son parti.
Interpellé au Laos, il a été transféré au poste de police de Phra Phutthabat, dans la province de Saraburi, samedi dernier. La date exacte de son arrestation n’a pas été communiquée. Cette procédure fait suite à deux mandats d’arrêt émis par le tribunal provincial de Saraburi, en juin 2023 et janvier 2025.
L’affaire remonte à 2019, lorsque Peerawit avait perçu des subventions étatiques, puis les avait dépensées sans fournir de justificatifs comptables. La Commission électorale (EC) a alors déposé plainte contre lui et contre la trésorière du parti de l’époque, Patpimol Chimnakpan. Bien qu’ils se soient initialement rendus à la police, les deux accusés ont pris la fuite après avoir obtenu une libération provisoire, entraînant l’émission de mandats d’arrêt.
Lors de son interrogatoire samedi, Peerawit a reconnu les faits et admis s’être réfugié au Laos depuis près de deux ans, où il dirigeait une entreprise. Selon la police, il encourt jusqu’à dix ans de prison, une amende de 200 000 bahts, ou les deux. Patpimol, quant à elle, est toujours en fuite.
Le secrétaire général adjoint de la Commission électorale, Kriangkrai Pandokmai, a déposé une requête officielle auprès de la police pour s’opposer à la libération sous caution de Peerawit, invoquant la gravité des accusations et le risque élevé de fuite ou de manipulation de preuves. Il a également souligné que l’ancien député est impliqué dans plusieurs autres affaires de dettes.
Les enquêteurs ont demandé son placement en détention auprès du tribunal provincial de Saraburi et poursuivent la collecte de preuves en vue de transmettre le dossier au parquet. M. Kriangkrai a également rencontré les autorités locales pour coordonner les recherches visant à interpeller les autres suspects liés à cette affaire.