
Suite à l’effondrement d’une poutre de pont surélevée sur Rama II Road à Bangkok, ayant causé six morts et 30 blessés, l’entrepreneur responsable a promis de verser au moins un million de bahts par victime. Une enquête a été ouverte pour déterminer si la cause est liée à une négligence ou à un incident imprévu. L’EXAT suspend temporairement les activités de l’entrepreneur pour permettre cette enquête.
Le ministère des Transports prévoit de nouvelles sanctions pour les superviseurs de chantier négligents, qui entreront en vigueur en avril 2025. Les entreprises reconnues coupables d’accidents pourraient être exclues de futurs projets publics, cette menace a été brandie un nombre incalculable de fois.
Des rapports préliminaires évoquent un coulage excessif de béton et la fatigue des travailleurs de nuit comme facteurs possibles. Cependant, selon le département des Routes, l’effondrement est dû à une erreur humaine, liée à une fixation incorrecte entre des structures temporaires. Le département des routes a annoncé qu’un comité enquêtera et soumettra un rapport à la police. Des mesures correctives et une révision des protocoles de sécurité seront mises en place.
Tous les projets de la route Rama II devraient être terminés dans l’année, selon les autorités. Tous les ans, les autorités affirment cela depuis des décennies. On ne sait pas si les autorités croient elles-mêmes en leurs promesses. Il est certain que Rama 2 accumule les drames et les retards alors que, généralement, les chantiers aboutissent correctement en Thaïlande.
Sonthi Kotchawat, expert en environnement, a mis en garde contre les dangers liés à l’achèvement des projets de construction le long de Rama II en raison de l’affaissement du sol, de l’élévation du niveau de la mer et du changement climatique. Il explique que le sol argileux mou de la région s’affaisse chaque année, augmentant les risques d’inondations et d’instabilité des infrastructures. Sonthi insiste sur l’importance d’évaluations de l’impact environnemental avant de poursuivre les constructions. Il identifie Bang Na, Min Buri, Rama II Road et Mahachai comme des zones à haut risque. Trois projets majeurs sont en cours dans cette région et nécessitent une surveillance stricte pour éviter de futures catastrophes.
L’Association des ingénieurs en structure de Thaïlande (TSEA) a critiqué le gouvernement pour son incapacité à prévenir les accidents de chantiers le long de Rama II, citant le non-respect des normes de sécurité comme principal problème. La TSEA demande une révision des procédures de sécurité, une formation obligatoire pour les travailleurs et une réglementation stricte pour les sous-traitants. Elle appelle également à la création d’une équipe d’inspecteurs indépendants et à des sanctions sévères pour les violations des normes. À ce stade et malgré les promesses des gouvernements successifs, les entrepreneurs ne risquent rien de sérieux.
Les opérations de nettoyage, l’inspection des structures restantes et la réparation des sections endommagées sont en cours, avec des efforts pour rouvrir la circulation rapidement. Les réparations et la réouverture des routes sont en cours, avec des délais estimés de 7 à 30 jours.