LA COMMISSION ÉLECTORALE (CE) a décidé aujourd’hui (12 mars) à l’unanimité de faire en sorte que le Move Forward soit dissous par un tribunal au motif d’une prétendue violation de la loi draconienne de lèse-majesté.
Les membres de la CE ont pris la décision unanime d’intenter une action en dissolution auprès de la Cour constitutionnelle a déclaré que le Move Forward avait possiblement violé la loi de lèse-majesté, également connue sous le nom d’article 112 du Code pénal.
Le fait que Move Forward souhaitait un amendement à la loi de lèse-majesté a été considéré par la CE comme équivalant à vouloir affaiblir « le pouvoir ». Cela justifie la dissolution selon la CE.
S’ils sont finalement reconnus coupables des accusations portées contre eux, tous les membres du conseil exécutif du parti se verront interdits toute activité politique pendant de longues années.
La Cour constitutionnelle avait précédemment jugé les propositions d’amendement de Move Forward comme équivalant à un acte « corrosif » ou une atteinte à l’État.
Le Move Forward, dirigé par Pita Limjaroenrat, soutient que la loi sur le crime de lèse-majesté peut être utilisée par n’importe qui n’importe comment. Le MF ne demandait qu’une réduction des peines de prison qui actuellement vont d’un minimum de cinq ans à un maximum de 15 ans et que, par ailleurs, seul le palais puisse porter plainte.
Le camp de Pita avait insisté sur le fait que les relations entre la monarchie constitutionnelle et le peuple seraient plus étroites et plus solides sans l’ingérence de tiers. Le projet de MF voulait éliminer ces tiers et limiter les peines de prison.
Ces quatre dernières années, 268 personnes, pour la plupart des militants politiques, ont été arrêtées et inculpées de délits de lèse-majesté.
LE MFP a gagné les élections l’an passé. La justice que certains considèrent aux ordres avait déjà dissous le parti progressiste FFP qui a engendré le MFP.
La question est de savoir si ce mouvement progressiste et visiblement populaire survivra à un nouvelle étêtage et si oui s’il en ressortira encore plus fort comme ce fut le cas après la dissolution de 2020.
