Le Premier ministre intérimaire, le général Prayut, annonce mardi qu’il met fin à sa « carrière politique » et démissionne de son parti United Thai Nation. « Tout au long des 9 années en tant que Premier ministre, j’ai fait de mon mieux », a déclaré Prayut, qui est devenu Premier ministre après avoir organisé le coup d’État de 2014.
Il aura totalement échoué à unir le pays, plus divisé que jamais, et à éradiquer la corruption. Il aura effectivement fait de son mieux, comme un vieux militaire déconnecté de la société vibrionnante de la Thaïlande.
Prayut proposait au pays, en échange de la suppression de la démocratie, de résoudre tous les problèmes. Il a effectivement supprimé la démocratie (on le voit actuellement avec Pita largement élu par le peuple qui va peut-être finir en prison) mais n’a résolu aucun problème.
On ne sait pas si, in fine, il sera poursuivi pour d’une part avoir abattu des dizaines de « chemises rouges » en 2010 quand il était chef de l’armée puis avoir fomenté un coup d’état en 2014.
Selon son président, Ittiporn Boonpracong, la Commission électorale (CE) n’a pas encore transmis l’affaire iTV concernant Pita à la Cour constitutionnelle pour qu’elle se prononce. Une autre réunion est prévue demain mercredi.
Ittiporn a déclaré que la CE avait déjà reçu la lettre du chef du parti Move Forward, Pita Limjaroenrat, qui s’inquiète ne n’avoir pas pu s’expliquer devant la CE. Ittiporn a déclaré avoir suivi les réglementations, car l’enquête ne nécessite pas de déclaration de la part de Pita qui n’a pas à être officiellement informé de l’enquête (sic !).
Ittiporn affirme que Pita sera informé des conclusions et des décisions dès qu’elles seront disponibles. Il a ajouté que le comité d’enquête a déjà terminé son enquête et que les commissaires électoraux examinent actuellement les résultats.
Le retard pris par la CE sans présager de ce que fera la Cour Constitutionnel peut torpiller la journée de jeudi 13.
Le secrétaire général du parti Move Forward, Chaitawat Tulathon, a déclaré mardi que certains sénateurs nommés par la junte subissaient des pressions pour ne pas voter pour Pita Limjaroenrat au poste de Premier ministre jeudi. Il a ajouté qu’ils faisaient face des chantages. Aucune preuve n’a cependant été fournie.
Entre le MF et les sénateurs tout se joue autour de la loi sur lèse majesté.
Titipol Phakdeewanich, doyen de la faculté de sciences politiques de l’université d’Ubon Ratchathani, a déclaré que l’utilisation de la loi pour écraser la dissidence était contre productif.
« En faisant un usage excessif de l’article 112, les conservateurs ont entraîné l’institution royale plus profondément dans la politique », a-t-il déclaré.
Move Forward affirme que la modification de la loi empêchera son utilisation abusive et profitera à la monarchie. Il souhaite que la peine soit ramenée à un an de prison au maximum et que seul le Bureau de la maison royale puisse déposer une plainte, au lieu de n’importe qui.
« Certains sénateurs ont mal compris […] en accusant Move Forward de vouloir renverser la monarchie », a déclaré à Reuters Amarat Chokepamitkul, membre du comité exécutif du parti.
« Nous voulons l’amender pour maintenir de bonnes relations entre la monarchie et le peuple.
Le président de la Chambre, Wan Muhamad Noor Matha, a annoncé que le vote pour le choix du Premier ministre aura lieu jeudi 13 à 17 heures. Avant cela, les députés auront 4 heures pour s’exprimer, tandis que les sénateurs auront 2 heures. Au cours de la réunion, il sera demandé aux participants s’ils souhaitent entendre des discours du candidat ou des candidats.
Wan Noor a déclaré que toute considération pour un deuxième tour n’aura lieu qu’après le premier tour. Il a en outre mentionné que le parlement désignera une zone à côté du bâtiment du parlement pour les personnes qui souhaitent observer le processus de vote (sur écran géant ?)
