
L’indice de la perception du climat industriel thaïlandais (TISI) était à son plus haut niveau depuis une décennie en mars, stimulé par un rebond de la demande intérieure, des augmentations de la production et une amélioration des performances, seuls des coûts de production inquiètent, a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement Anucha Burapachaisri.
L’indice est passé à 97,8 points en mars, contre 94,1 points et 96,8 points en janvier et février respectivement, et c’est le plus élevé depuis janvier 2013, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il s’attend à ce que l’indice passe de 100 à 106,3 au cours des trois prochains mois. 2013, c’est aussi le moment où les manifestants pro establishment ont commencé leur mouvement afin d’affaiblir le gouvernement élu, déstabiliser le pays et inciter l’armée à fomenter un coup d’état (Chan-o-cha a fait son putsch en mai 2014).
Un indice supérieur à 100 indique de l’optimisme, tandis qu’un indice inférieur à 100 indique du pessimisme.
Anucha a déclaré que l’indice de mars était basé sur une enquête d’opinion auprès de 1 322 entrepreneurs, couvrant 45 secteurs, qui ont convenu que la demande intérieure s’est améliorée, stimulée par l’augmentation du pouvoir d’achat dans le secteur agricole et la reprise du tourisme.
Il a déclaré que les entreprises sont toutefois préoccupées par les effets sur les coûts de production des augmentations des prix des matières premières, des coûts de l’énergie, de l’inflation et des fluctuations du baht.
Des Thaïlandais et des entreprises ont vu leur facture d’électricité augmenter de 30 % en mars- avril.
Il a également déclaré qu’il subsistait de nombreux risques qui pourraient saper la reprise, tels que les aléas économiques mondiaux et les conflits géopolitiques.
Le porte-parole a déclaré que le gouvernement était prêt à répondre aux recommandations du secteur privé en s’attaquant aux problèmes de coûts de production, tels que les prix élevés de l’énergie, et en sécurisant de nouveaux marchés pour les produits thaïlandais.
La possibilité que les élections se passent bien et débouchent sur un gouvernement correspondant au choix de la population ne peut qu’améliorer la confiance des industriels qui y verrait un facteur de stabilité. A contrario, un gouvernement minoritaire prolongerait l’incertitude et la crise démocratique qui dure depuis 17 ans.