La Thaïlande a récemment décidé d’assouplir sa législation concernant la gestation pour autrui (GPA), permettant ainsi aux couples étrangers de recourir à des mères porteuses dans le pays. Cette décision a été annoncée par un haut responsable du ministère de la Santé.
En 2015, la Thaïlande avait strictement encadré la pratique de la GPA, notamment en l’interdisant aux couples étrangers. Cette décision faisait suite à une série de scandales très médiatisés liés à l’industrie florissante, mais opaque, des “utérus à louer”.
Selon Arkhom Praditsuwan, directeur général adjoint du département de soutien aux services de santé, “nous allons modifier la loi pour permettre aux couples étrangers de bénéficier des services d’une mère porteuse conformément aux réglementations en vigueur”. Les personnes éligibles devront être légalement mariées, quel que soit leur genre, et l’enfant issu de la GPA devra bénéficier de protections et de droits dans le pays d’origine du couple.
Les couples étrangers auront la possibilité de faire venir une mère porteuse sur place ou de faire appel à une mère porteuse thaïlandaise, sous réserve d’obtenir l’autorisation d’un comité gouvernemental.
Cette réforme s’inscrit dans un cadre plus large visant à faciliter l’accès aux services de GPA, de fécondation in vitro et d’insémination artificielle pour les Thaïlandais, y compris les couples de même sexe. Elle vise également à renforcer le “tourisme médical” dans le pays.
Si le cabinet approuve ce projet d’amendement, le texte sera ensuite examiné par la Chambre des représentants et par le Sénat.
Depuis 2015, la Thaïlande n’autorise la GPA que pour les couples thaïlandais ou les Thaïlandais mariés à un étranger depuis plus de trois ans et qui rencontrent des difficultés pour avoir des enfants.
Les scandales récents autour de la GPA en Thaïlande concernaient des Chinois.
