Seul un tiers des 525 Thaïlandais secourus récemment des abus des gangs illégaux dans la ville de Laukkaing, dans le nord du Myanmar, étaient de véritables victimes de trafic d’êtres humains.
Cela a été rapporté lors d’une téléconférence entre le chef adjoint de la police nationale, le général Pol Surachate Hakparn, à Bangkok, et des hauts responsables de la police de la province la plus septentrionale de Chiang Rai, mercredi soir.
Le commandant de la police de Chiang Rai, le général Pol Maj Gen Manop Senakul, a déclaré que 525 ressortissants thaïlandais avaient été secourus de Laukkaing entre le 18 novembre et le 15 décembre. La plupart d’entre eux ont été ramenés en passant par la Chine et le reste par la frontière dans le district de Mae Sai, Chiang Rai.
Les enquêteurs ont appris que 174 d’entre eux étaient de véritables victimes de la traite des êtres humains, a déclaré le général Manop. Ils ont été attirés par des offres d’emplois en tant qu’administrateurs, bien rémunérés, de sites de jeux.
En réalité, une fois sur place, ils ont été contraints de travailler comme escrocs dans le centre d’appels. S’ils voulaient retrouver leur liberté, on leur a dit que cela leur coûterait entre 200 000 et 700 000 bahts chacun. Dans le cas contraire, ils étaient détenus de force et contraints de continuer à passer des appels frauduleux.
Le Pol Gen Surachate n’a pas précisé comment les autres, les véritables escrocs, en sont venus à travailler là-bas. Il a précisé que sur les 525 personnes ramenées en Thaïlande, 20 étaient recherchées en vertu de mandats d’arrêt.
Ainsi environ 350 savaient qu’ils allaient travailler à escroquer leurs compatriotes en se rendant en Birmanie.
Pour mémoire, la plupart de ces centres d’appels sont mis en place par des gangsters chinois.
