Le commandant de la police de la région de Phuket, le lieutenant général Surapong Thanomjit a annoncé que la police de Phuket avait officiellement demandé à la police de l’immigration de révoquer le visa d’Urh ‘David’ Fehr, 45 ans – il s’agit du citoyen suisse qui aurait frappé une femme médecin thaïlandaise devant la plage de sa villa à Cape Yamu.
La police indique que le nom complet de l’homme appelé « David » est M. Urh Beat Fehr. A date, il n’est toujours pas clair si l’homme s’appelle Urh ou Urs.
Le commandant a estimé que le Suisse représentait une menace pour la sécurité et l’ordre public au sens de l’article 12 de la loi sur l’immigration.
Plus tôt dans la journée, Urh « David » Fehr a nié les allégations selon lesquelles il aurait intentionnellement donné un coup de pied dans le dos de la médecin thaïlandaise alors qu’elle était assise sur les marches devant sa villa à Cape Yamu. Il a affirmé avoir « trébuché ».
Depuis, il s’est également excusé auprès de cette femme pour l’incident, mais la médecin thaïlandaise a déclaré à la police qu’elle avait l’intention de poursuivre le Suisse et son épouse thaïlandaise.
Les habitants de Phuket ont fait pression pour l’expulsion du ressortissant suisse. Certains ont participé dimanche à un rassemblement sur la plage en face de la villa de Fehr, portant des pancartes disant en anglais : « Les locaux ne veulent pas d’animaux ».
Les manifestants ont annoncé un nouveau rassemblement à l’hôtel de ville de Phuket dans quelques jours.
De nombreux habitants ont également publié des messages sur Facebook affirmant que Fehr se disputait souvent avec les habitants lorsqu’ils tentaient d’accéder à la plage proche de sa propriété.
Or, toutes les plages de Thaïlande sont du domaine public.
Le PM Srettha Thavisin et le chef de la police Pol général Torsak Sukwimol ont déclaré qu’ils avaient demandé au commandant de la police provinciale de Phuket de mettre en place un comité pour enquêter sur des allégations contre les policiers selon lesquelles ils auraient reçu de l’argent d’étrangers.
« Si un policier a commis une faute et accepté de l’argent d’un gang étranger, il doit en supporter les conséquences. Les policiers ne sont pas en conflit avec les étrangers ; si les étrangers se conduisent mal, ils doivent en assumer la responsabilité. », a déclaré le chef de la police lundi 3 mars.
À au moins deux reprises, l’épouse du Suisse, M. Fehr, aurait menacé les citoyens, affirmant qu’elle connaissait des hauts responsables de la police de Phuket.
Beaucoup d’internautes ont affirmé que le soi-disant parc aux éléphants, que Fehr utilisait pour solliciter des dons, n’avait pas vraiment sauvé d’éléphants.
Certains affirment que l’épouse thaïlandaise de Fehr a conclu des accords avec des cornacs et ne fait que louer leurs éléphants (donc en bonne santé) pour le parc.
Lundi, le célèbre avocat Decha Kittivittayanan a déclaré dans un message sur Facebook qu’il avait appris de sources policières bien informées qu’il était peu probable que Fehr voie son visa de long séjour prolongé.
« Il devra retourner dans son pays natal », a déclaré Decha.
La question maintenant est de savoir s’il serait expulsé avant l’expiration de son visa ou si simplement le visa ne serait pas renouvelé (date d’expiration le 13 mars).
Cette affaire a donné un coup de pied dans la fourmilière de Phuket et si Urs ne semble pas faire partie d’une organisation criminelle, les mafias de l’île pourraient se retrouver dans le collimateur à cause de la médiatisation autour de l’Helvète.
Voilà ce qui reste des quelques marches auxquels Urs tenait comme à la prunelle de ses yeux. C’est ce qui s’appelle « avoir tout gagné ».
