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La police sévit contre des mafieux cambodgiens, liés à Hun Sen, sur le sol thaïlandais

thaivisa 11 Juil 2025
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Une résidence de Kok An à Bang Phli, près de Bangkok

L’étau se resserre autour des figures cambodgiennes liées à des affaires de cybercriminalité et d’escroqueries à grande échelle. La police thaïlandaise a clôturé son enquête visant Hun Sen, président du Sénat cambodgien, pour la fuite d’un extrait audio avec Paetongtarn Shinawatra, ex-Première ministre suspendue. Ce dossier, impliquant des actes commis hors du territoire et un ressortissant étranger, sera soumis au procureur général le 14 juillet. Si des poursuites sont engagées, Interpol pourrait émettre une notice rouge.

Parallèlement, Kok An — surnommé le « parrain de Poipet » et possiblement proche de Hun Sen — fait l’objet de mesures judiciaires accrues. Son implication dans un réseau d’escroqueries par centres d’appels a conduit à des perquisitions dans 20 sites en Thaïlande, avec plus de 1,1 milliard de bahts saisis. Son empire, couvrant casinos, construction et hôtellerie, sert de façade à des activités illicites. En collaboration avec le FBI, les enquêteurs ont identifié ses bases à Poipet et demandé l’aide d’Interpol.

Un autre volet de l’enquête lie Hun To, neveu de Hun Sen, à la société de cryptomonnaie Huione, déjà sur liste noire aux États-Unis pour blanchiment frauduleux. Le schéma dévoile des ramifications jusqu’à la Thaïlande, plaque tournante régionale. La stratégie « I2L AI », lancée par les autorités avec l’ONUDC et Task Force 88, vise à démanteler ces infrastructures via la surveillance IA, la saisie d’actifs et la coopération internationale.

Le Département des enquêtes spéciales s’attaque à un réseau d’extorsion visant des travailleurs cambodgiens. Le système, impliquant des frais illégaux de 2 500 bahts pour le renouvellement de permis de travail, aurait permis le détournement de centaines de millions par des fonctionnaires cambodgiens liés à des intermédiaires thaïlandais. Le DSI élargit son enquête, analysant les flux transfrontaliers et les comptes mules.

L’agressivité quotidienne dont Hun Sen fait preuve contre la Thaïlande -quitte à mettre le feu aux poudres- est possiblement liée à toutes ces enquêtes.

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