Le Premier ministre Srettha Thavisin a annoncé que son gouvernement abandonnait la proposition visant à imposer une taxe touristique de 300 bahts aux voyageurs étrangers entrant en Thaïlande par voie aérienne. Cette politique, proposée en février de l’année dernière, avait rencontré une forte opposition du secteur privé et n’était pas appréciée des touristes. Dans la réalité, si la taxe est intégrée dans le prix du billet d’avion comme cela se fait ailleurs, les passagers n’en ont pas conscience et ne s’en plaignent pas.
Thavisin a souligné que, bien que cette taxe puisse générer des revenus à court terme, il est plus avantageux d’encourager davantage de touristes à entrer sans cette taxe. En effet, ces voyageurs dépensent dans le shopping et d’autres activités, stimulant ainsi l’économie et générant potentiellement plus de revenus pour le gouvernement que les frais de la taxe elle-même.
Le Premier ministre a également souligné que toute décision doit tenir compte des opinions de toutes les parties prenantes. Si le gouvernement peut générer des revenus supplémentaires à partir d’autres sources fiscales, il pourrait allouer ces fonds pour soutenir le secteur du tourisme selon les besoins.
Interrogé sur la baisse du classement de la Thaïlande au 47e rang sur 119 pays dans l’indice de développement du tourisme et des voyages du Forum économique mondial (WEF), perdant six places par rapport à 2019, Thavisin a évité de blâmer. Il a souligné que le tourisme reste un secteur clé pour le pays, avec de nombreuses villes et îles thaïlandaises reconnues comme des destinations touristiques de classe mondiale. Plutôt que d’écouter des Cassandre, il demande de se concentrer sur des solutions durables.