
MàJ à 16 h : Le ministère thaïlandais de la Santé publique a indiqué que les tirs d’artillerie du Cambodge ont fait au moins 35 victimes civiles, dont 11 morts. Un soldat a également été tué. On ne sait pas ce qu’il en est de l’autre côté.
MàJ : À 14h, l’agence nationale de presse ThaiPBS évoque sept civils thaïlandais tués. D’autres médias avancent le chiffre de huit décès. L’armée thaïlandaise parle de neuf morts.
À 11h15, l’armée thaïlandaise aurait affirmé qu’elle a envoyé des F-16 pour larguer des bombes sur Chong An Ma, au Cambodge. Le bureau de l’armée thaïlandaise, région militaire 2, confirme la destruction de la base militaire cambodgienne. Cette information est à confirmer.
La tension s’est brusquement intensifiée à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, provoquant une série d’affrontements armés dans des zones contestées. Selon des sources militaires, le 25 juillet au matin, des tirs ont éclaté près des ruines du temple de Ta Moan Thom. Un drone non identifié avait été repéré dans la zone peu avant qu’un groupe de soldats armés s’approche d’une base thaïlandaise. Des échanges de tirs ont ensuite eu lieu, touchant notamment les districts de Si Sa Ket et de Kap Choeng. Au moins un soldat thaïlandais a été blessé, et des évacuations civiles ont été ordonnées.
La Thaïlande affirme que les tirs et l’usage de lance-roquettes BM-21 proviennent de l’armée cambodgienne, qui aurait également déployé des canons dans des zones civiles. Ces événements font suite à une explosion de mine terrestre ayant blessé cinq soldats thaïlandais à Chong An Ma. La Thaïlande considère que les mines ont été posées récemment et envisage des recours diplomatiques dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur l’interdiction des mines antipersonnel.
Du côté cambodgien, le ministère de la Défense présente ces affrontements comme une réponse à une incursion non provoquée de l’armée thaïlandaise, affirmant que ses troupes ont agi en légitime défense après la fermeture du temple de Moan Thom et des tirs présumés venus du territoire thaïlandais.
Les combats se sont depuis étendus à plusieurs points frontaliers sensibles, notamment à Ta Moan, Ta Krabei, Thmor Don, Phnom Khmoach, Bos Bov, Chom Tae et Mom Bei, dans les provinces d’Oddar Meanchey et de Preah Vihear, au Cambodge. Les deux camps déploient des renforts tout en affirmant garder le contrôle de la situation.
Alors que les échanges armés se poursuivent, les gouvernements des deux pays font circuler des versions divergentes des événements. Le différend territorial, vieux de plusieurs décennies, refait surface dans un climat régional déjà marqué par la méfiance. Des appels à la médiation internationale pourraient émerger si l’escalade militaire se poursuit. Cependant, la Thaïlande ne reconnaît pas l’autorité de Cours Internationale de Jusitice.
On ne sait pas si cette guerre sera de nature à rassurer les touristes du monde entier sur lesquels la Thaïlande compte pour animer son économie.