
Les suspects attiraient leurs victimes via de fausses offres d’emploi en ligne, les incitant à investir de grosses sommes d’argent en promettant des rendements de 30 à 50 %.
Le 18 février, la police thaïlandaise a annoncé le démantèlement d’un réseau criminel accusé d’avoir escroqué l’équivalent de 179 millions d’euros en cryptomonnaies. Le Bureau central d’enquête de Thaïlande (CIB) a arrêté plusieurs suspects, pour fraude, cyberfraude et complicité de blanchiment d’argent, et recherche vingt-deux autres individus, parmi lesquels un Thaïlandais, 14 Chinois et 5 Coréens.
Le CIB a appelé l’opération « “Dismantling the Gray Dragon Money Laundering Gang” soit « démanteler le gang de blanchiment d’argent du dragon gris ».
Les perquisitions concernent Bangkok, Chiang Mai, Samut Prakan, Sa Kaeo, Prachin Buri, Nakhon Si Thammarat, Samut Sakhon et Samut Songkhram.
Cette opération intervient alors que la Thaïlande intensifie ses efforts pour lutter contre les centres d’escroquerie illégaux qui prolifèrent dans certaines régions frontalières du Cambodge et de Birmanie, en proie à une guerre civile. Ces centres emploient souvent des étrangers, dont de nombreux Chinois.
Sur les 6,5 milliards de bahts escroqués, environ la moitié a été convertie en bahts thaïlandais, tandis que le reste a été investi dans l’immobilier, selon le communiqué de la police.
Une ancienne guide pour touristes chinois est suspectée d’avoir facilité le blanchiment d’argent en convertissant les cryptomonnaies en bahts et en distribuant des fonds à un syndicat chinois, gagnant ainsi une commission, selon la police.
Parmi les personnes arrêtées, on trouve les Thaïlandais : Mme Atchara, 27 ans, Bangkok, Mme Phonthip, 44 ans, Prachin Buri, M. Nopphawit, 31 ans, Sa Keo, etc. ainsi que les Chinois : Mr.GAO, 35 ans, Bangkok, Mr Xiong, 30 ans, Bangkok et M. Mao 46 ans, Chiang Mai.
Les autorités ont saisi de l’argent liquide, des montres de luxe et des voitures haut de gamme dans le cadre de l’enquête.