
La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a demandé aux agences gouvernementales d’améliorer le système d’alerte d’urgence de la Thaïlande, suite aux critiques sur les alertes SMS tardives ou plutôt inexistantes lors du récent tremblement de terre au Myanmar, qui a affecté Bangkok et d’autres provinces.
Lors d’une réunion au Centre national de commandement pour la prévention des catastrophes le 29 mars, la Première ministre a interrogé des représentants du Département de la prévention des catastrophes (DDPM) et de la Commission nationale de radiodiffusion et des télécommunications (NBTC) sur leur réponse ou non-réponse au séisme.
Le DDPM a expliqué que les alertes sont envoyées après réception des notifications de la Division de surveillance sismique, les tremblements de terre étant imprévisibles. Lors du séisme à 13h20, le DDPM a envoyé quatre messages au NBTC, le premier à 14h42, conseillant aux habitants de se mettre à l’abri. Les alertes SMS ont commencé à être envoyées à 14h44.
Le système actuel peut envoyer des messages à 100 000 à 200 000 numéros à la fois, avec un intervalle de 15 minutes entre chaque lot. Malheureusement la population de la Thaïlande se compte en dizaines de millions et non en centaines de mille. Les opérateurs de réseaux mobiles travaillent à augmenter cette capacité à 3 millions de numéros simultanément, mais cela prend 5 à 6 heures, ce qui en cas de tsunami, par exemple, est grotesque et inutile. Au total, plus de 10 millions de numéros ont reçu des messages, mais on ne sait pas en combien de temps.
La Première ministre Paetongtarn a souligné deux problèmes principaux : la lenteur et la faiblesse du système SMS qui ridiculise le royaume. Elle a demandé des solutions immédiates pour augmenter la capacité SMS à 1 million de messages. Un nouveau système de diffusion cellulaire, prévu pour juin ou juillet, permettra une distribution instantanée de messages sur tous les téléphones.
La Première ministre a également demandé une meilleure coordination entre la NBTC et la DDPM pour intégrer ces systèmes et s’assurer que les visiteurs étrangers avec des cartes SIM thaïlandaises reçoivent également les alertes, car il serait fâcheux que les Thaïlandais puissent se sauver, mais que les touristes périssent. Elle a reconnu la nécessité d’améliorer la communication d’urgence et a remercié les chaînes de télévision pour leur réactivité.
Lors du tremblement de terre, la Première ministre était à Phuket et a rapidement modifié son emploi du temps pour revenir à Bangkok et aborder la question. Elle a souligné l’importance d’informer la population sur les services de transport pendant les crises et a demandé au ministère des Transports et à la NBTC d’améliorer leur coordination pour éviter des problèmes similaires à l’avenir.