
Face à une recrudescence massive de SMS frauduleux en provenance de l’étranger, la Commission nationale de radiodiffusion et des télécommunications (NBTC) de Thaïlande intensifie ses mesures de lutte contre les escroqueries numériques. Depuis septembre 2025, plus d’un million de messages suspects sont bloqués chaque jour, selon le commissaire Pol Gen Nathathorn Prousoontorn.
Pour contrer cette menace croissante, la NBTC impose désormais aux opérateurs mobiles l’utilisation de technologies de filtrage de contenu et l’ajout de symboles d’alerte — comme un point d’exclamation (!) — sur les messages étrangers qui parviennent à franchir les premiers contrôles. L’objectif est de permettre aux utilisateurs de repérer plus facilement les messages potentiellement dangereux.
Les nouvelles règles exigent également que les opérateurs distinguent clairement les expéditeurs locaux et étrangers, mettent en place des systèmes de vérification d’identité pour les expéditeurs thaïlandais, et renforcent les pare-feux SMS. Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie plus large de sécurisation des réseaux mobiles.
À partir de novembre 2025, la NBTC introduira l’enregistrement obligatoire des dispositifs Simbox, souvent utilisés dans les arnaques des centres d’appel. Ces boîtiers permettent de rediriger des appels internationaux via des réseaux locaux, contournant les contrôles et facilitant les escroqueries. Jusqu’à récemment, certains Simbox pouvaient être importés ou utilisés sans licence, mais cette exemption sera révoquée.
La Thaïlande est confrontée depuis plusieurs années à une montée des cyberfraudes, notamment via des centres d’appel opérant depuis des pays voisins. Ces réseaux exploitent des failles dans les systèmes de télécommunication pour usurper des identités, soutirer des informations bancaires ou inciter les victimes à transférer de l’argent.
La NBTC, en collaboration avec les opérateurs et les agences de sécurité, vise à créer un environnement numérique plus sûr. Elle appelle également les citoyens à rester vigilants et à signaler tout message suspect. Ces efforts s’inscrivent dans une politique nationale plus large de lutte contre les crimes technologiques et la protection des données personnelles.



