
Le système de compensations carbone est un mécanisme permettant aux entreprises de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en finançant des projets qui réduisent une quantité équivalente de GES ailleurs. Voici comment il fonctionne généralement :
- – Les entreprises calculent leurs émissions de GES, exprimées en tonnes de CO2.
- – Elles achètent des crédits carbone, chaque crédit représentant une tonne de CO2 retirée de l’atmosphère par un projet écologique du genre reforestation, les énergies renouvelables, etc.
- – Ces projets doivent suivre des normes strictes pour garantir que les réductions d’émissions sont réelles.
- – Les crédits carbone peuvent être achetés et vendus sur des marchés volontaires ou réglementés. Dans le cas de la Thaïlande, le marché obéira à des réglementations gouvernementales.
- – En achetant des crédits carbone, les entreprises financent des projets qui contribuent à une réduction nette des émissions de GES à l’échelle mondiale, même si leurs propres émissions ne diminuent pas.
- – Les projets de compensation carbone sont vérifiés par des tiers pour garantir leur intégrité et leur impact environnemental.
Ce système permet aux entreprises de contribuer à la lutte contre le changement climatique tout en continuant leurs activités, en attendant de pouvoir réduire directement leurs propres émissions
La Thaïlande prévoit donc de mettre en place un système de trading d’émissions d’ici 2030, permettant aux entreprises de compenser jusqu’à 15 % de leurs émissions de gaz à effet de serre avec des crédits de carbone.
Le pays envisage d’imposer une taxe carbone de 200 bahts par tonne de CO2. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’objectif national de réduction des émissions et d’un développement durable.
La Thaïlande vise à atteindre des émissions au niveau zéro net (émission moins compensations) d’ici 2065. Pour ce faire, 2 166 installations dans divers secteurs, tels que l’énergie, la construction, le transport et l’agriculture, seront concernées par le mécanisme d’échange. Les autorités prévoient de collecter des données entre 2027 et 2028, suivies d’une phase pilote en 2029.
Sur le plan international, des entreprises suisses compensent en Thaïlande en y fournissant des autobus électriques.