Nualphan
La Fédération thaïlandaise de football (FA Thailand) souhaite poursuivre son ancien directeur, le général de police Somyot Poompanmuang, pour mauvaise gestion présumée ayant causé des dommages financiers substantiels.
La présidente en exercice, Nualphan Lamsam, a déclaré lors d’une conférence de presse mardi qu’elle avait hérité de 132 millions de bahts de dettes, de 360 millions de bahts d’indemnités dues au Siam Sports Syndicate comme ordonné par la Cour suprême et de 27 millions de bahts en espèces.
En outre, elle a affirmé que le général Somyot, ancien numéro 1 de la police royale thaïlandaise, avait emprunté environ 155 millions de bahts à la FIFA au nom de la fédération, un fardeau financier que l’association devra assumer jusqu’en 2030. On ne sait pas pourquoi la FA Thailand avait besoin de ces 155 millions de bahts.
Nualphan a poursuivi en disant que le général Somyot, alors qu’il était président de la FA Thailand, recevait environ un million de bahts de salaire mensuel, alors que ses prédécesseurs étaient bénévoles. Le général Somyot affirme qu’il a déjà restitué à l’association la totalité des salaires versés, soit 32 millions de bahts. Mais Nualphan affirme que les comptables ne trouvent pas trace de ce remboursement.
Somyot est impliqué dans plusieurs dossiers que l’on peut qualifier de troubles.
En 2018, il a « emprunté » 300 millions de bahts au propriétaire d’un bordel, le Victoria’s Secret Massage sur Ratchadapisek à Bangkok. Après une descente de police et alors que Somyot était déjà retraité, le bordel a été fermé et, Kampol Wirathepsuporn, le généreux propriétaire, a pris la fuite. À cette occasion, Somyot avait déclaré : « Nous sommes amis et, bien sûr, les amis s’entraident. J’étais en difficulté et M. Kampol m’a aidé trois ou quatre fois, pour un montant d’environ 300 millions de bahts ».
On retrouve l’ancien chef de la police nationale Somyot Poompanmoung dans l’incroyable affaire Vorayuth « Boss » Yoovidhya, l’héritier de la famille Red Bull, coupable de délit de fuite en 2012 après la mort d’un policier. Somyot est l’un des huit accusés impliqués en 2020 dans l’abandon « opportun » des charges contre M. Vorayuth. Cette décision a déclenché un tollé public.
Ce n’est pas le premier chef de la police nationale à être accusé de corruption. Aucun d’entre eux n’a jamais été emprisonné ni même jugé.
