Possible mine cambodgienne possiblement en territoire contesté.
La Deuxième région militaire thaïlandaise a annoncé le report sine die de la réunion du Comité régional des frontières (RBC) avec son homologue cambodgien, initialement prévue du 16 au 18 octobre au poste frontalier de Chong Chom, dans la province de Surin. En cause : l’absence d’un plan d’action clair du Cambodge concernant la réduction des troupes et le déminage, pourtant stipulés dans l’accord du Comité général des frontières (GBC).
Selon le centre opérationnel thaïlandais, malgré deux réunions et quatre échanges de documents la semaine précédente, les autorités cambodgiennes n’ont pas fourni de propositions concrètes. La Thaïlande estime nécessaire de suspendre les discussions pour préserver la crédibilité de l’accord GBC et contrer toute tentative de manipulation ou de désinformation.
Le général Winthai Suvaree, porte-parole de l’armée royale thaïlandaise, a également dénoncé des provocations répétées de la part du Cambodge dans la province de Sa Kaeo. Il accuse les forces cambodgiennes de mettre en scène des groupes de civils — femmes, enfants, moines — non originaires des zones concernées, dans le but de produire des images destinées aux médias internationaux. Des journalistes cambodgiens auraient été introduits de nuit, accompagnés d’observateurs, sans en informer les autorités thaïlandaises.
Le général Winthai a aussi défendu l’usage de haut-parleurs assourdissants côté thaïlandais, qualifié de mesure préventive non létale, conforme aux pratiques internationales. Il distingue les actions officielles de celles de civils comme Gunnathat Pongpaiboonwet, alias Gun Jompalang, qui diffuse des sons et documentaires historiques en signe de mécontentement. Ces actes, selon lui, ne relèvent pas de la torture et ne sont pas comparables aux agressions de manifestants cambodgiens armés de faux fusils.
L’armée thaïlandaise appelle la population à rester vigilante face aux récits exagérés venus du Cambodge et à soutenir les citoyens affectés par ces tensions. Elle réaffirme son engagement à respecter le cadre de coopération du GBC et exhorte le Cambodge à faire preuve de sincérité pour parvenir à une résolution durable des différends frontaliers, notamment sur les questions de déminage, de retrait d’armes lourdes et d’empiétement territorial.
