
Maratee Nalita Andamo, porte-parole adjointe du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, a annoncé l’envoi d’une lettre de protestation officielle au Cambodge, après que des soldats thaïlandais ont été blessés par des mines terrestres. La Thaïlande intensifie ses démarches diplomatiques, notamment auprès de l’ONU et du président de la Convention d’Ottawa, et appelle la communauté internationale à reconsidérer l’aide accordée au Cambodge pour le déminage.
Le 15 août, plus de 50 représentants diplomatiques seront conviés à un briefing, suivi d’une visite officielle à Sisaket le 16 août. Par ailleurs, l’armée thaïlandaise a signalé la présence de plus de 20 drones cambodgiens, accompagnée d’une vidéo montrant des soldats cambodgiens en train de poser des mines sans qu’il soit possible de dater la vidéo.
L’activité diplomatique actuelle de la Thaïlande auprès des instances internationales surprend, car elle refuse que la Cour de Justice internationale statue sur le tracé des frontières, à l’origine du conflit.
Une polémique a éclaté en Thaïlande orsque la 2e région militaire a lancé un appel aux dons publics pour acheter du fil barbelé, suscitant des critiques sur le manque de soutien gouvernemental. Le Premier ministre par intérim, Phumtham Wechayachai, a désapprouvé cette démarche, affirmant que l’armée devrait demander directement des fonds à l’État pour éviter toute confusion.
Le nombre de munitions non explosées augmente fortement à Surin, suscitant des inquiétudes en matière de sécurité. Les équipes de déminage continuent de travailler pour assurer la sécurité publique le long de la frontière.
L’armée royale thaïlandaise a démenti les rumeurs relayées par les médias cambodgiens selon lesquelles une attaque thaïlandaise serait imminente, affirmant qu’aucun ordre d’évacuation ou de fermeture d’école n’a été donné à Ban Dan (province de Surin). Elle a réaffirmé son engagement envers le cessez-le-feu.
Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères accuse le gouvernement cambodgien de diffuser de fausses informations et de bloquer l’accès aux médias thaïlandais dans leur pays. Au-delà de l’atteinte à la liberté de la presse, cette stratégie maintient les citoyens cambodgiens dans un climat de désinformation aussi totale que grotesque, propice à une montée de l’hostilité envers la Thaïlande.
Parallèlement, des dizaines de Cambodgiens sans emploi ont été arrêtés en tentant de franchir illégalement la frontière vers la Thaïlande, poussés par la précarité économique. Un passeur thaïlandais a été interpellé pour les avoir aidés.
Dans le même temps, la Royal Gazette annonce que le ministère de l’Intérieur accorde une autorisation spéciale pour permettre aux migrants cambodgiens d’entrer en Thaïlande s’ils y travaillaient légalement dans le passé. Les raisons humanitaires évoquées par le gouvernement cachent la réalité du terrain : les migrants soutiennent une part essentielle de l’économie thaïlandaise.